La FNSEA mobilise ses adhérents ce mardi 22 octobre contre l'écotaxe qui s'appliquera aux poids lourds à partir du 1er janvier. Des manifestations sont organisées un peu partout en France comme à Pontorson dans le Sud-Manche
Les Bretons sont mobilisés depuis plusieurs jours contre l'écotaxe: manifestations, portiques abattu, sabotés et même vendu en pièces détachées sur un célèbre site de petites annonces. La contestation s'étend ce mardi à toute la France. La Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles lance une journée de mobilisation de ses adhérents contre l'écotaxe. Celle-ci devait s'appliquer en ce mois d'octobre. Elle rentrera en vigueur à partir du 1er janvier 2014. La "taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises" est une des mesures du Grenelle de l'environnement. Elle concerne tous les poids lourds de plus de 3,5 tonnes qui utilisent les autoroutes non-payantes, les routes nationales et certaines routes départementales ou communales. Au total,10.000 kilomètres d'autoroutes et routes nationales non payantes, et 5.000 km de départementales ou communales, sont concernés.
Chaque poids lourd doit être enregistré, soit auprès d'une société habilitée de télépéage, soit auprès d'Ecomouv'. Il reçoit alors un boîtier GPS. Ces boîtiers déclencheront, à leur passage, les portiques installés sur l'ensemble des routes taxables, tous les quatre kilomètres environ. C'est la raison pour laquelle les actions menées par les manifestants ce mardi ciblent les portiques Dans le Sud-Manche, les agriculteurs se sont donnés rendez-vous en fin de matinée sur la route reliant Pontorson à Saint-Malo.
La loi stipule que le transporteur routier doit facturer à ses clients, via une majoration forfaitaire, le coût de l'écotaxe. Le but étant que le donneur d'ordre privilégie, lorsque cela se justifie, un mode de transport plus écologique. Cette écotaxe a donc comme conséquence d'allourdir les charges des producteurs. "La situation économique ne permet pas aujourd'hui d'en rajouter aux taxes et impôts divers" qui pèsent sur les exploitations agricoles, déclarait vendredi dernier sur Europe 1 Xavier Beulin, président de la FNSEA. Les opposants dénoncent également une distorsion de la concurrence avec les produits importés. "Certains produits franco-français vont passer cinq fois sous les portiques contre une seule pour les produits importés", qui paieront à leur arrivée sur le territoire à la descente d'avion ou de bateau, a déclaré à l'AFP Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
Sébastien Amand, président de la FDSEA, était l'invité de votre édition régionale en direct de Pontorson