L'association des anciens fondeurs et victimes de l'amiante d'Argentan (Orne) et le collectif des ex-Honeywell de Condé-sur-Noireau (Calvados) créent une coordination régionale pour défendre leurs droits.
Symboliquement, les anciens travailleurs de la fonderie d'Argentan ont choisi le jour du souvenir, la Toussaint, pour se réunir et rendre hommage à leurs collègues victimes de l'amiante.
Depuis plus de 10 ans (la fonderie a fermé en 2003), ils poursuivent leur combat pour faire reconnaître leurs droits. Et notamment celui de partir plus tôt à la retraite.
Les anciens de la fonderie d'Argentan ont été pendant de longues années exposées directement aux particules d'amiante qui flottaient dans les ateliers.
Et pourtant, ils n'ont pas encore obtenu le statut officiel de travailleur de l'amiante. Ils s'estiment victimes de discrimination. Le site de la fonderie n'a pas été reconnu comme site amianté. Les ex-salariés ont été déboutés deux fois par le tribunal administratif de Caen.
Pour avoir plus de poids dans leur combat, ils ont décidé de s'unir aux anciens de l'usine Honeywell à Condé-sur-Noireau. Eux aussi se battent pour obtenir pour tous le statut de victimes. Le site d'Honeywell a été reconnu comme amianté jusqu'à l'année 2003. Les ex-salariés demandent une extension jusqu'à 2013, date de la fermeture de l'usine.
L'amiante a fait des ravages dans notre région, et nombreux sont les travailleurs qui ont (ou vont avoir) de graves problèmes de santé.
Le tout nouveau collectif attend un rendez-vous avec les services de Matignon.
Voir le reportage de Rémi Mauger et Patrick Mertz (ITW Patrick Marie, Association Anciens fondeurs et victimes de l'amiante Argentan ; Mireille Ducret, Association Anciens fondeurs et victimes de l'amiante Argentan ; Michel Ducret, pdt Ass Anciens fondeurs et victimes de l'amiante Argentan et Christophe Gaillard Collectif des ex-Honeywell Condé)