Ne passez pas sans le voir. Dans l'ancienne église saint-Laurent, juste derrière le musée des Beaux-Arts, l'atmosphère est envoûtante. Les mille et une vie d'objets nobles et indestructibles nous interrogent sur notre époque
Jeter. Racheter. Ne pas réparer. C'est le crédo de notre époque. On appelle ce choix de société "l'obsolescence programmée". Les 6000 objets visibles au musée de la ferronnerie nous racontent une autre histoire.
C'est Louis-Henri le Secq des Tournelles, un artiste du XIXe siècle qui a réuni cette collection. Peintre et photographe d'architecture, il arpentait les monuments historiques. Dans la collection léguée par son fils, des centaines de clefs, serrures précieuses, outils, girouettes, grilles ouvragées, ornements de chaussures et de cheveux.
Des enseignes anciennes sont déployées dans la nef de l'ancienne église. Des souliers, des carpes, des Rois Mages. Il faut les imaginer dans les rues étroites du XVIII et XIXe siècle. Le musée compte aussi des chefs d'oeuvre de maitrise. Parmi eux des serrures à secret, des coffres aux engrenages diaboliques.
Au musée de la ferronnerie et chez un artisan à Harfleur, notre émission "vu d'ici".
Invités : Caroline Laoues, conférenciers des musées de la ville de Rouen
Nicolas Duez, responsable du pôle innovation de l'Institut de Recherche et de Formation des Artisanats des Métaux (à Villers-Ecalles)
Le musée possède deux réverbères à gaz qui illuminaient la place Sainte-Marie à Rouen. Il a lancé une souscription avec la fondation du patrimoine pour les restaurer.