Un nouveau corps de métier a joint sa voix au concert de contestations face à la hausse de la TVA au 1er janvier prochain. Selon cette profession, 1500 entreprises seraient menacées de fermeture par cette mesure fiscale.
Après les centres équestres, l'hotellerie-restauration ou les artisans du bâtiment, c'est au tour des horticulteurs de donner de la voix pour protester contre la hausse de la TVA au 1er janvier prochain. Pour ce corps de métier, la taxe doit passer de 7 à 10% début 2014. Ce secteur d'activité représente 25.000 emplois directs dans la production et génère environ 160.000 emplois indirects dans la filière (fleuristes, jardineries, graineteries, paysagistes, etc...). Selon la Fédération nationale des producteurs de végétaux d'ornement (FNPHP), cette mesure fiscale pourrait entraîner la fermeture 1.500 entreprises de production et détruire 20.000 emplois dans la filière.
Ce vendredi matin, les horticulteurs manifestaient à Cherbourg. Ils se sont notamment donnés rendez-vous devant la permanence de la députée PS Geneviève Gosselin-Fleury, qui les a reçus. "Nous sommes un produit agricole, tous les produits agricoles ont une TVA à 5,5%", plaidait ce matin Philippe Reussard, horticulteur à Clinchamps-sur-Orne, "Pourquoi on est traité différemment ? Un arbre sort de la terre, une plante pousse avec de la terre. Elle est où la différence ? Il n'y en a pas. Nous sommes un produit agricole, on doit avoir une TVA agricole à 5,5%. Point." La profession prévoit d'autres actions. Une délégation devrait être reçue à Caen la semaine prochaine par le préfet de Région.