Avec 250 à 300 naissances par an, cette race de chevaux de trait est encore menacée. Pour les éleveurs, le salon est essentiel pour faire connaître ce patrimoine auprès du grand public et des élus.
On recense neuf races de chevaux de trait dans le patrimoine français. La Normandie en compte deux à elle seule: le percheron et le cob normand. Il y a une trentaine d'années, le tracteur a failli tuer le cheval de trait. Ce dernier fait peu à peu son retour avec notamment le développement des chevaux territoriaux.
Mais avec 250 à 300 naissances par an, le Cob normand fait encore partie des races menacées. "Ils sont en passe d'être sauvés", explique Yves Dubost, président de l'association Cob normand, "mais il y a encore beaucoup de travail à faire, nous sommes en pleine mutation, notre race était très liée à l'étalonnage public organisé par les haras nationaux et progressivement on est en train de passer à l'étalonnage privé".
Sur le salon de l'agriculture, les différentes races françaises s'affrontent lors d'un concours. Celui-ci débute par une épreuve de traction, destinée à évaluer la puissance de l'animal. "Ce concours, c'est une vitrine qui nous permet d'avoir une visibilité auprès du grand public mais aussi des élus qui viennent nous rendre visite".
Depuis une dizaine d'années, plusieurs communes ont mis en place des services hippomobiles pour assurer certains services comme la collecte des déchets, le transport de personnes, la surveillance de l'espace public ou l'entretien des espaces verts. Ce secteur d'activité, en plein développement, a même son congrès. Le dernier s'est tenu à Trouville en octobre dernier. De même, l'unique centre d'examen du diplôme de cocher professionnel de France a été inauguré au mois de janvier à Brécey, dans la Manche.
Une page spéciale préparée par Pierre-Marie Puaud et Jean-Pierre Bonnefon