La prison de Condé-sur-Sarthe (61), ouverte en mai 2013, a connu en un an de nombreux incidents graves. L'administration pénitentiaire pointe du doigt des détenus très durs.
C'est une prison de très haute sécurité pris dans une spirale de violence. Quelques exemples: un détenu qui jette de l'huile chaude sur des surveillants en septembre dernier, deux agents qui sont frappés à coup de poing la semaine suivante, un autre fonctionnaire qui est attaqué avec un bout de métal arraché à une grille ou encore un surveillant qui est pris en otage pendant 4 heures. Depuis son ouverture il y a un an, le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (61), près d'Alençon voit s'accumuler des actes de violence graves. Selon les syndicats, la moitié des surveillants aurait déjà demandé sa mutation.
Pourtant, tout a été pensé pour accueillir les détenus les plus durs du pays: une double enceinte de béton, des miradors..., et surtout 170 surveillants pour 70 prisonniers. Mais les premiers incidents se produisent moins de quatre mois après l'ouverture du centre pénitencier.
Pour expliquer la violence, l'administration pénitentiaire pointe du doigt ces détenus, très durs, qui n'auraient pas été habitués à tant de discipline. Depuis le début, les surveillants réclament la création de postes de psychologues spécialisés.
Récit de Emilie Flahaut