Si les chevaux français et particulièrement normands sont appréciés dans le monde entier, la France exporte également du savoir. Des entraîneurs quittent l'hexagone et coachent des équipes étrangères très en vue. Exemple : J- M Bonneau, sélectionneur du Brésil, 5ème au classement provisoire du CSO.
Il n'y a pas que les chevaux qui s'exportent
On connaît les grands noms des cavaliers français, ceux qui écrivent des pages de l'histoire des sports équestres. On l'a vu depuis le début des JEM, les chevaux français sont performants. Nos étalons, dont on peut retracer les ascendants sur plus de 100 ans, sont appréciés. De nombreux sujets sont d'ailleurs vendus et figurent parmi les meilleurs du monde. Parfois même ils reviennent en France sous la selle de cavaliers étrangers et gagnent aux JEM. C'est ainsi que grâce à Opgun Louvo (né dans le calvados), l'allemande Sandra Auffarth, est devenue double championne du monde en Concours Complet (individuel et par équipe) et que la France était, d'une certaine façon, sur podium.De la même façon, des juges français, comme Michel Asseray (dressage) officient dans les plus grandes épreuves et les chefs de pistes sont aussi réputés sur tous les continents de la planète équitation.
Marcel Rozier et Philippe, son fils, entraineur. Le premier de Abdelkedir Ouaddar,. Le second de l'équipe du Maroc.
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La "Brazil connection"
Jean-Maurice Bonneau, 55 ans, est chargé de coacher le Brésil. Membre de l’Equipe de France de 1987 à 1996, il a été orné de bronze par équipe au Championnat d’Europe en 1995. Passé de l'autre côté de la barrière il a quelques médailles à son actif avec les français. En tant qu'entraîneur /sélectionneur il a rapporté la médaille d’or par équipe au Championnat du Monde de 2002 à Jerez et celle d’argent au Championnat d’Europe 2003.A Caen, il signe un joli début de compétition avec les coéquipier de Rodrigo Pessoa.
Mercredi 3 septembre, Jean-Maurice Bonneau a décidé que Rodrigo Pessoa partirait en dernière position dans l'équipe.
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Jean-Maurice Bonneau avec le clan Brésilien après le 3ème sans faute réalisé par Rodrigo Pessoa, permettant à l'équipe du Brésil de se classer 5ème au provisoire.
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Jean-Maurice Bonneau, raconte ...
"Cela fait 4 ans que l'histoire a commencé. Je coachais Athina Onassis, mariée à un cavalier international brésilien (Alvaro de Miranda). La connexion s'est réalisée ainsi."Ce qui l'a fait accepter ? La qualité potentielle des cavaliers tout d'abord. Mais pas seulement car Jean-Maurice Bonneau a une approche globale. Et il désirait être certain que la greffe prendrait. Il lui apparaissait primordial que les cavaliers aient envie et que Nelson Pessoa, l'ombre tutélaire de l'équitation brésilienne soit partant. " Je voulais être parrainé par Nelson. C'est un défi d'arriver dans un pays autre que le sien avec une langue différente. Ils ont cru justement en la force d'une certaine virginité. "
Jean-Maurice, d'un naturel réservé, est plutôt content de la performance de son équipe en qualification."J'ai été impressionné par leur capacité à résister face à la pression. Surtout après la chute durant la Chasse de Doda, le plus rapide d'ordinaire. Il reste encore du chemin mais nous sommes en embuscade".
Sa technique de coaching qui s'appuie sur le travail physique (pouvoir faire) technique (savoir faire) et mental ( transformation de l'adrénaline) donne des résultats.
"Travailler sur le long terme c'est la clef... Cela fait oublier les heures d'avion car en hiver les cavaliers brésiliens sont sur trois continents"