Trois laboratoires français, dont deux Caennais, ont découvert une molécule, la Donécopride, qui pourrait stopper l'évolution de la maladie et améliorer la mémoire des patients.
Ils sont 44 millions dans le monde. Ce chiffre sera multiplié par trois d'ici 2050. On recense chaque année 200 000 nouveaux cas de la maladie d'Alzheimer en France. Pour toutes ces personnes atteintes de cette affection neuro-dégénérative, un nouvel espoir vient d'apparaître. La semaine dernière, trois équipes françaises ont publié dans la prestigieuse revue scientifique américaine PNAS, le résultat de leurs travaux de recherche.
Dans cette publication, les chercheurs du Centre d'Etudes et de Recherche sur le Médicament de Normandie, du Groupe Mémoire et Plasticité Comportementale de l'Université de Caen et de l'Institut Génomique Fonctionnelle basé à Montpellier annoncent la découverte d'une molécule prometteuse: la Donécopride. D'après les études menées par les scientifiques français, celle-ci pourrait stopper l'évolution de la maladie et améliorer la mémoire des patients. Elle agit notamment sur les plaques séniles, générées par la maladie dans le cerveau du malade, en les réduisant et produit une protéine neuroprotectrice.
Pour l'instant les études ont été menées sur des souris. Sur des sujets sains, la molécule permet d'augmenter a permis d'augmenter leur capacité de mémoire. Testée également sur des souris présentant des troubles similaires à la maladie d'Alzheimer, la Donécopride a entraîné la réduction des plaques séniles.
La prochaine étape consiste à élaborer, à partir de cette molécule, un médicament destiné à l'homme. Cette étape a un coût: entre 800 millions et un milliard d'euros.
Reportage de Gwenaëlle Louis et Joël Hamard
Intervenants:
- Patrick Dallemagne, directeur du centre d'études et de recherche sur le médicament de Normandie
- Christophe Rochais, professeur de chimie organique CERMN
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