Près de 500 salariés maintiennent la pression ce mardi depuis ce 5 h 30 du matin. En cause: une réorganisation des temps de travail et un recours à la sous-traitance qui se réduit de plus en plus.
"On a quatre sous-marins à faire et on nous dit qu'il n'y a pas de travail ?! De qui on se moque ?!", s'écriait ce mardi matin Laurent Hébert de la CGT devant le site DCNS à Cherbourg. Son syndicat et FO ont décidé de bloquer l'entrée de l'arsenal, après avoir interrompu la veille la séance du conseil de la CUC (communauté urbaine de Cherbourg) pour protester contre la suppression d'une prime de 200 euros concernant 200 salariés, les salariés travaillant dans les ateliers Legris Laubeuf sur les tronçons des conques de sous-marins.
Cette suppression découle d'une nouvelle organisation du travail (la suppression des personnels en poste dans ces ateliers) que la direction de DCNS souhaite mettre en place à partir du 1er décembre et qu'elle justifie par une baisse de charge. Le syndicats, eux, y voient plutôt l'instauration d'une augmentation de la flexibilité pour les 2300 salariés, dont 700 ouvriers, de DCNS.
Autre motif de mécontentement: la disparition progressive du recours aux sous-traitants. 700 travaillent sur le site.
Selon les syndicats, la colère est de plus en plus forte chez les salariés. Ceux-ci réclameraient des actions plus radicales. Ce mardi matin, ils étaient 500 à bloquer l'entrée du site DCNS.
Reportage de Stéphanie Potay et Claude Leloche