La préfecture aurait décidé d'implanter un centre d'hébergement d'urgence sur un terrain appartenant à l'Etat sur la commune de Saint-Contest. Une vingtaine de bungalows devraient être installés pour accueillir autant de familles et une cinquantaine d'enfants.
Comme chaque année, avec le retour de l'hiver, se pose la question de l'hébergement d'urgence ou plutôt celui du manque de places. La préfecture souhaiterait créer un centre d'hébergement d'urgence provisoire sur la commune de Saint-Contest. Durant 23 mois, une vingtaine de bungalows seraient installés sur un terrain appartenant à l'Etat et bordant une zone pavillonnaire de la commune voisine, Epron. Les riverains voient d'un mauvais oeil ce projet, craignant d'éventuelles nuisances et une dépréciation de la valeur de leur logement.
Les maires, eux aussi ne décolèrent pas. Stéphanie Yon-Courtin, élue en mars dernier, dénonce un non-respect du plan d'urbanisme local, la présence d'une zone innondable et s'interroge sur les populations susceptibles d'être accueillie: "On apprend qu'il ne s'agirait pas seulement de demandeurs d'asile mais de personnes en détresse, en difficulté, en maladie. Pourquoi mélanger toutes ces personnes ? elles ont besoin de traitement spécifique", déclare le premier magistrat de la commune, "On ne peut pas les parquer ici. Nous avons toutes les craintes que cela soit le cas car sur le dépôt du permis de construire temporaire, on nous indique qu'on va ériger des grilles de 2 mètres de haut. Pourquoi ?"
Ces questions sont sans réponse. Notre équipe a tenté de contacter la préfecture. Celle-ci reste muette.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Gildas Marie
Intervenants:
- Stéphanie Yon-Courtin, maire de Saint-Contest
- Martine, habitante d'Epron
- Gérard, habitant d'Epron
- Franck Guéguéniat, maire d'Epron