Thomas Dandois et Valentine Bourrat risquent 5 ans de prison en Indonésie pour avoir réalisé sans autorisation un reportage sur des rebelles séparatistes de Papouasie. Le frère du journaliste normand, Marc Dandois, assiste au procès. Il a accordé une interview à France 3 Basse-Normandie.
Depuis ce lundi, Thomas Dandois, 40 ans, et Valentine Bourrat, 29 ans, sont jugés pour "usage abusif de visa d'entrée" en Indonésie par le tribunal de district de Jayapura, capitale de la Papouasie, où ils ont été arrêtés le 6 août. Les deux journalistes français y réalisaient un reportage pour la chaîne de télévision franco-allemande Arte sur des rebelles séparatistes de Papouasie. Marc Dandois, le frère du journaliste bas-normand, assiste au procès. Après deux jours d'audience, il rapporte que les deux Français sont dans un bon état d'esprit. "Le juge a confirmé sa volonté de traiter le dossier rapidement. Il veut rendre son verdict vendredi. C'est une nouvelle rassurante", a-t-il déclaré lors de l'interview qu'il nous a accordée.
Le frère de Thomas Dandois évoque même une certaine sérénité dans les débats. "Ils (les magistrats) ont une approche plutôt aimable vis à vis de Thomas et Valentine dans le déroulement du procès. L'ambiance n'est pas tendue (...) Le juge est assez affable. Ça rassure Thomas et Valentine de voir des interlocuteurs qui ne font pas preuve d'agressivité à leur égard et qui déroulent un procès suivant un timing qui a été établi et qui est respecté, ce qui n'a pas été le cas auparavant lorsqu'ils étaient sous le coup d'investigations de la police et de l'immigration ".
Marc Dandois évoque un certain intérêt des médias locaux pour cette affaire. "Toute la presse du coin attendait Thomas et Valentine aux portes du palais de justice", raconte-t-il, "C'est une affaire qui a un certain retentissement. Ce sont deux journalistes étrangers qui souhaitaient s'entretenir avec des locaux sur une situation politique tendue, donc ce n'est pas un sujet anodin. Et le fait de retenir en détention des journalistes français depuis le 6 août, c'est une durée qui n'est pas anodine".
Interview réalisée par Martine Briand