Procès pour un double empoisonnement devant la cour d'assises de Seine-Maritime

Un couple de retraités fécampois comparait de lundi à vendredi à Rouen. Il est poursuivi pour empoisonnement et complicité d'empoisonnement. Les deux victimes présumées sont la mère et le père de l'accusée

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Lucette Ragot est accusée d’avoir empoisonné avec préméditation sa mère alors âgée de 88 ans, avec la complicité de son mari Joël. Ils sont aussi accusés d’avoir tenté de tuer Lucien, le père de Lucette. 

L’affaire éclate… en 2005 à Fécamp (Seine-Maritime) où résidaient les victimes France et Lucien Toutain, un couple d’octogénaires.
A l’époque, les accusés, Lucette et Joël, sont âgés d’une soixantaine d’années. Ce sont d’anciens infirmiers psychiatriques qui exerçaient à Orléans. Ils viennent de prendre leur  retraite dans le port haut-normand.

VIDEO : le rappel des faits lors des premières heures de ce procès, par Sylvie Callier
(extrait du journal télévisé 12 13  de France 3 Haute-Normandie du lundi 17 novembre 2014. Images : Jean-Marc Pitte)
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Des visites à l'hôpital de Fécamp qui intriguent le personnel soignant 


Ce sont les médecins de l’hôpital de Fécamp qui alertent la police. Lucien Toutain, le père de Lucette a fait un malaise. Un de plus. Il est hospitalisé. Les analyses de sang révèlent une concentration médicamenteuse qui aurait pu lui être fatale. Cinq médicaments différents auraient été absorbés par le vieil homme. En particulier de la benzodiazépine, un psychotrope prescrit pour traiter l’anxiété et les troubles du sommeil.

La fille du malade et son mari qui se rendent régulièrement à l’hôpital sont rapidement soupçonnés. Car si le malade va mieux en raison des traitements des médecins, dès que le couple vient à son chevet, son état s’aggrave, indique Yves Guérard, avocat de la partie civile représentant le fils Lucette, qu’elle a eu d’un premier mariage et ses petites filles.

Un juge d'instruction décide d'exhumer le corps de la mère 


Le couple est placé en détention provisoire  pour tentative d’empoisonnement et remis en liberté sous contrôle judiciaire 6 mois plus tard.
Mais en 2008, après la mort naturelle de Lucien, un juge d’instruction, fait exhumer le corps de France Toutain décédée en 2004 à 88 ans (un an avant le malaise de Lucien).

Les analyses médico-légales révèlent la même concentration que celle retrouvée chez Lucien, son époux. Pour le magistrat instructeur, la tentative d’empoisonnement se double désormais d’un assassinat par empoisonnement. Retour en prison préventive pour le couple de retraités qui sera remis en liberté sous contrôle judiciaire compte tenu de leur âge.

Un procès d'assises complexe ; des accusés qui clament leur innocence


Pour Jean-Charles Mirande, l’avocat de Lucette, les accusés n’avaient pas de mobile « On a parlé d’un héritage de plus de 200.000 euros. C’est faux, il y avait moins de 40.000 (...)  Il faut savoir que les victimes étaient hypocondriaques et consommaient elles-mêmes, sans l’aide de personne, un grand nombre de médicaments. Comme beaucoup de personnes âgées ».

La partie civile par l’intermédiaire de Me Guérard, pense au contraire que le mobile était de ne pas dilapider l’argent, si d’aventure il avait fallu placer les parents Toutain dans une maison de retraite.

Les accusé comparaîtront libres.
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