L'enquête publique sur l'arrasement des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit s'est déroulée du 15 septembre au 17 octobre dernier. Les conclusions de l'enquête viennent d'être rendues: les arguments des opposants sont contestés.
Les deux barrages, de Vezins et de la Roche-Qui-Boit, datent des années 30. Ces ouvrages produisent de l'électricité pour 12000 foyers. Mais en 2009, l'Etat a décidé de les faire disparaître: les eaux des lacs de retenue sont de mauvaise qualité et les deux ouvrages sont des obstacles infranchissables pour les poissons. Une enquête publique s'est déroulée du 15 septembre au 17 octobre dernier et a enregistré plus de 4500 contributions. Les opposants se sont particulièrement mobilisés. Mais leurs arguments sont aujourd'hui balayés par le rapport de la commission d'enquête.
Celle-ci se prononce en faveur de la destruction des barrages sur la Sélune. "Le projet, tel qu'il est conçu, nous semble la seule solution viable pour atteindre les objectifs fixés par les réglements nationaux et européens. Il permet ainsi la restauration de la continuité écologique et celle de la qualité de l'eau".
Pour la commission d'enquête, les opposants font preuve "d'une une méconnaissance des problématiques environnementales. Confrontés à une situation qui leur paraît intolérable, les opposants s'installent dans le déni de la réalité, à mi-chemin entre un refus de percevoir et une récusation pus large des données scientifiques."
Bien qu'elle recommande l'élaboration d'un plan de prévention du risque d'inondation, l'enquête conteste le rôle de régulateur des barrages sur les crues importantes. Quant aux craintes concernant les possibles conséquences économiques, elle souligne que "touristiquement, un cours d'eau sans entrave peut offrir autant d'attrait qu'une réserve d'eau figée où la baignade est interdite et le pourtour non aménagé".