Neuf mois ont passé, sans une certitude sur le sort des 239 passagers du Boeing Kuala-Lumpur-Pékin. Un supplice pour les familles. Une enquête menée par l'écrivain Marc Dugain pour "Paris-Match" révèle cette semaine que des témoignages et des éléments matériels sont occultés
Une seule famille française a été frappée par la disparition inexpliquée de l'avion de la Malaysia Airlines le 8 mars dernier. Seule, elle fait face et se sent particulièrement isolée. Ghislain Wattrelos le répète "je me sens complètement abandonné par mon pays". Il regrette de n'avoir pu avoir aucun contact direct avec le président Hollande.
Sa femme Laurence Wattrelos, 51 ans, leur fille de 13 ans et fils de 17 ans sont toujours officiellement des personnes disparues. Dans un village près de Dieppe, les parents de Laurence attendent eux aussi depuis 9 mois.
Des amis se sont réunis début décembre pour la date anniversaire d'Ambre qui aurait eu 14 ans. Une association a par ailleurs été créee MH370 France
Comment expliquer qu'un simple sms ait été envoyé le 24 mars par la compagnie pour dire aux familles que l'avion avait sombré et qu'il n'y avait pas de survivant ?
Marc Dugain, écrivain, qui dirigea la compagnie aérienne Proteus Airlines a pu réaliser une enquête dans ce secteur de l'océan Indien où l'avion a disparu des écrans de contrôle pour "Paris-Match".
Ces constatations recoupent l'impression très forte de Ghislain Wattrelos. Il y a des pressions et au moins un élèment matériel (un extincteur de Boeing retrouvé aux Maldives) qui sont occultés. L'écrivain s'interroge sur la proximité de la zone où l'avion a été détecté la dernière fois et la base américaine de Diego Garcia.
Sur France Inter, Marc Dugain et Ghislain Wattrelos ont témoigné cette semaine
Interview de Marc Dugain sur France Inter le 18 décembre :
Ecouter aussi : le dossier "affaires sensibles" du 18 décembre 2014 sur France Inter