Depuis 8h30 ce matin, une dizaine de transporteurs routiers bloquent la plateforme logistique "Logidis" de Carpiquet, dans le Calvados. Ils dénoncent la politique de la chaise vide du patronat, absent ce matin à Paris de la table des négociations salariales.
La dizaine de routiers sont arrivés avant l'aube aux abords de la plateforme logistique Logidis de Carpiquet. A 8h30, un appel de Paris a confirmé que le patronat était absent aujourd'hui de la table des négociations salariales. Les routiers ont alors mis en oeuvre leur action : le blocage de la plateforme logistique qui alimente les supermarchés et des hypermarchés Carrefour du département ainsi que des magasins de proximité (Shopi, 8 à Huit, Marché plus).
Hier soir, les fédérations patronales avaient décliné catégoriquement une invitation à un nouveau round de discussions, ce qu'a d'ailleurs déploré le secrétaire d'Etat chargé des transports, Alain Vidalies.
Après cette annonce, l’intersyndicale CGT, CFTC, des Transports Routiers de Normandie réunie mercredi 21 janvier, avait appellé l’ensemble des salariés des transports, Transport de Marchandises, Logistique, Transport de Voyageurs, à élargir le mouvement en participant activement à toutes les actions ce jeudi matin.
Pour le patronat, l'heure n'est pas aux augmentations salariales compte tenu du contexte économique. "Il faut parfois savoir choisir entre l'emploi et les augmentations salariales", a déclaré Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR sur Europe 1.
Les fédérations patronales assurent ne pas être "en capacité de faire mieux" que les 2% maximum de hausses de salaires qu'elles sont prêtes à consentir,
alors que les syndicats réclament 5%.
A Carpiquet, les routiers se disent déterminés. Reportage à venir.