Depuis deux ans, le concessionnaire de l'autoroute a dû renforcer les dispositifs de sécurité pour endiguer cette pratique extrêmement dangereuse.
Si le travail d'agent autoroutier est loin d'être de tout repos, certaines interventions sont particulièrement riches....en sueurs froides. "On a une bonne montée de stress, on se demande comment ça va pouvoir se passer, on part en intervention en espérant que tout aille bien", raconte Marc Lechevrel, qui officie sur l'A88, "les premières questions que je me pose c'est: qu'est ce qu'il a bien pu se passer dans la tête du conducteur pour réussir à faire un contre-sens".
Aussi effarant que puisse être ce type d'incident, il n'en est pas moins relativement fréquent. Sur l'A88, un conducteur emprunterait chaque mois en moyenne l'autoroute à contre-sens. Parmi ces conducteurs "étourdis", beaucoup de personnes âgées ou sous l'emprise de stupéfiant. Mais aussi certains automobilistes n'ayant pas de quoi payer le péage et préférant rebrousser chemin devant les barrières, malgré le danger et la lourde sanction encourue (135 euros d'amende et 4 points en moins sur le permis).
Selon le concessionnaire de l'autoroute, empruntée quotidiennement par 5000 véhicules, ce type d'incident n'aurait jamais provoqué d'accidents. Il n'empêche que depuis deux ans il ne cesse de renforcer les dispositifs de sécurité afin de tenter d'endiguer ce problème. Les efforts auraient porté leurs fruits: le nombre de contre-sens aurait été divisé par deux. A noter que la situation de l'A88 est loin d'être exceptionnelle puisqu'elle se situe dans la moyenne nationale.
Reportage d'Emilien David et Damien Migniau
Intervenants:
- Geoffrey Jossic, opérateur autoroutier Routalis
- Marc Lechevrel, agent autoroutier Routalis
- Marc Mallet, directeur de Routalis
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