Le Premier Ministre accompagné de ses "deux ministres normands" est allé prendre la pose près du pont de Normandie. L'ouvrage symbolise le rapprochement des deux régions : Manuel Valls veut y voir la preuve que "la réforme territoriale est en marche".
"Les deux Normandie avancent, résolument. La réforme territoriale est en marche" : c'est sans doute le message que Manuel Valls tenait à faire passer en venant prendre la pose près du pont de Normandie qui relie les deux rives de la Seine. Le Premier Ministre était entouré de ses deux ministres "normands" - l'ancien député-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve, et l'ancien député de Seine-maritime et président de l'agglomération de Rouen Laurent Fabius - et des deux présidents de région, Laurent Beauvais (PS, Basse-Normandie) et Nicolas Mayer-Rossignol (Haute-Normandie, future tête de liste socialiste aux élections régionales).En 2016, les deux Normandie n'en formeront plus qu'une. C'est désormais acté. Il demeure une interrogation - mais de taille - concernant le choix de la capitale. Sur ce terrain - glissant - le Premier Ministre s'est montré évasif : "Le choix du chef-lieu de la future région doit pouvoir être défini avec l'accord des deux régions. La discussion est en cours, elle va aller jusqu'à son terme. Et je suis convaincu que les volontés vont converger". Un modèle de langue de bois. Mais le sujet est sensible.
En fin de matinée, Manuel Valls s'était arrêté à Honfleur pour signer les contrats de plan Etat-Région. Celui de la Basse-Normandie s'élève à 484 millions d'euros pour la période 2015-2020. Celui de la Haute-Normandie se monte à près d'un milliard d'euros. En y ajoutant des fonds européens et un contrat de plan interrégional, "ce sont près de deux milliards d'euros d'investissements publics qui vont accompagner les projets de vos territoires jusqu'en 2020" a déclaré Manuel Valls qui s'exprimait au grenier à sel devant un parterre d'élus locaux.
Récit de Rémi Mauger :