Le jeune acteur et metteur en scène rouennais nous a livré ses réactions après la reconnaissance de ses pairs
Au lendemain du prix décerné par l’Académie des Molières, lundi 27 avril, à Paris, Thomas Jolly est de retour sur ses terres normandes auxquelles il est très attaché.
Il nous a fait part de sa joie et est revenu sur la génèse de "Henry VI", le spectacle pour lequel il a été primé.
VIDEO : Thomas Jolly sur le plateau de France 3 Haute-Normandie du 19/20, mardi 28 avril, interrogé par Colombine Denis
Formé par la génération Bézu
Thomas Jolly dit être très attaché à Rouen. C'est dans cette ville qu'il découvert le théâtre et qu'il continue à vivre son amour pour cet art. A l’âge de 11 ans, il intègre une compagnie dirigée par Nathalie Barrabé, puis plus tard il suit les cours de théâtre au lycée Jeanne-d'Arc, sous la direction des comédiens du théâtre des 2 Rives dans lequel opèrent notamment : Alain Bézu, Catherine Dewitt ou encore Jean-Marc Talbot. Il apprend le métier grâce à ses rouennais.
Plusieurs années plus tard, le jeune élève est devenu professionnel et n'oublie pas ses maîtres. L'élève a engagé Franck Talbot, son ancien professeur dans "Henry VI", aux côtés des autres acteurs de sa compagnie rouennaise Piccolla Familia.
Même s'il suit des études théâtrales à l’Université de Caen, "parce qu'il n'y en avait pas à Rouen", Thomas Jolly reviendra à Rouen en 2006, après un passage à l'Ecole Nationale Supérieure du Théâtre National de Bretagne à Rennes.
Rouen est mon point d’attache familiale. J’y suis attaché et suis revenu aussi pour explorer ce territoire"
Henry VI : une production rouennaise
La Piccola Familia est une compagnie, fondée à Rouen par Thomas Jolly en 2006. C’est elle qui a produit ce spectacle. L’effectif de la troupe s’adapte aux pièces. Henry VI met en scène 21 acteurs et nécessite par ailleurs le travail de 51 techniciens et personnels administratifs.
Un pari difficile
"Il est vrai que ce projet n’a pas été le bienvenu au départ mais j’ai toujours été persuadé que ce projet allait marcher même dans un contexte financier défavorable".
Pour limiter les coûts, Thomas Jolly a tout de même récupéré des décors et des costumes provenant d’autres pièces, sans jamais déroger sur les salaires des acteurs.
Aujourd'hui des milliers de personnes sont déjà venues voir ce spectacle qui propose de la "poésie sur scène".