Soupçonné de génocide au Rwanda, le Dr Twagira remis en liberté en France

Arrêté en mars 2014 à Vire, dans le Calvados, le docteur Twagira dirigeait en 1994 l'hôpital de Kibuye dans l'ouest du Rwanda, au moment du génocide. L'homme mis en examen par la justice française pour génocide et crimes contre l'humanité a été remis en liberté le 22 mai dernier. 

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Selon nos confères de l'Agence France Presse, le Dr Twagira vient d'être remis en liberté. La semaine dernière, le 22 mai,  la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a placé le médecin sous contrôle judiciaire. L'homme doit notamment rester domicilié chez des proches, en Haute-Normandie, et ne peut quitter la France sans autorisation.  Arrêté en mars 2014 à Vire, dans le Calvados, cet homme de 55 ans dirigeait en 1994 l'hôpital de Kibuye dans l'ouest du Rwanda, au moment du génocide qui, en une centaine de jours, a coûté la vie à 800.000 personnes, en très grande majorité des Tutsi.

 


"Une décision incompatible avec l'idée de justice"

Dans sa plainte de 2009 contre Charles Twagira, qui avait entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dresse une longue liste de crimes susceptibles d'être reprochés à celui qui travaillait jusqu'à son arrestation au service de gérontologie de l'hôpital de Vire. Le Dr Twagira conteste les faits qui lui sont reprochés. La décision de le remettre en liberté "nous paraît incompatible avec une véritable justice", "nous révolte mais nous renforce aussi dans notre volonté de poursuivre le combat pour la justice, au service des victimes", a commenté Alain Gauthier, du CPCR, qui traque depuis des années les personnes soupçonnées de génocide qui ont trouvé refuge en France.


Un seul procès en France

En avril, la cour d'appel avait remis en liberté Claude Muhayimana, également mis en examen dans une des enquêtes en cours à Paris sur le génocide rwandais. Jusqu'à présent, un seul procès de génocidaire rwandais s'est tenu en France: Pascal Simbikangwa a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle en mars 2014. Il a fait appel. Les anciens bourgmestres Tito Barahira et Octavien Ngenzi ont été renvoyés devant la cour d'assises de Paris, pour un procès sans doute en 2016. Les investigations sur le prêtre Wenceslas Munyeshyaka, sont terminées, et le parquet doit prendre ses réquisitions.
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