Les motards font de nouveau rugir leurs moteurs ce samedi 10 février pour protester notamment contre la limitation de vitesse à 80 km/h. Venus de l'Orne, de la Manche et du Calvados, ils ont notamment bloqué la RN13 avant de défiler dans le centre-ville de Caen.
5 000 motards en colère autour de Caen
La Fédération des motards en colère organisait ce samedi 10 février, une manifestation à Caen. Ils étaient près de 5000 à avoir convergé vers Caen, au départ de l'Orne, de la Manche et d'autres villes du Calvados. Sur leur trajet vers Caen, les motards de la région en ont profité pour réaliser une "opération escargot" qui a bien vite bloqué la RN13, dans le sens Caen-Cherbourg et bloquant une partie du périphérique.
L'opération bouchon avait été minutieusement coordonnée. Un peu avant midi des centaines de motards affluent à Carpiquet. Ils remontent la file de voiture jusqu'au point de blocage :
Reportage PM Puaud,G.Le Gouic
Interviewé : François Benard, coordinateur de la GFédération des Motards en colère (Calvados)
2 500 motards défilent à pied en centre-ville de Caen
La moitié d'entre-eux est ensuite descendue à pied du Cour Koenig pour se rendre en centre-ville à 14 heures. Les ambulanciers et quelques automobilistes se sont joints à la manifestation, derrière la banderole "80, c'est du racket, pas de la sécurité".
Les manifestants, réunis à l'appel de la Fédération française des motards en colère du Calvados (FFMC 14), ont brûlé un faux radar automatique avant de déposer une motion à la préfecture.
Les motards s'opposent aux nouvelles mesures prévues par le gouvernement, comme la limitation à 80km/h des routes secondaires. Ils estiment que ce sont les mauvais comportements des usagers de la routes qui sont à pointer du doigt (absence de clignotant, refus de priorité) et non pas la vitesse.
L'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400 000 kilomètres de routes à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière) doit entrer en vigueur le 1er juillet. Le gouvernement espère ainsi sauver "entre 350 et 400" vies chaque année.