Les derniers chiffres publiés ce 30 novembre par l'ARS ne montrent pas de ralentissement de l'épidémie dans la région, bien au contraire. Taux d'incidence et hospitalisations continuent d'augmenter de façon importante.
Si la Normandie reste aujourd'hui "la région où l'incidence est la plus faible", selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), la situation épidemique dans les cinq départements reste pour autant préoccupantes. La tendance à la haussse observée depuis quelques semaines se poursuit, à commencer par le taux d'incidence (le nombre de cas pour 100 000 habitants). Au 30 novembre, il s'établissait à 177,8 contre 118,93 quelques jours plus tôt, soit une augmentation de près de 50% (48,9) en l'espace d'une semaine.
Aucun département n'est épargné par cette progression de l'épidémie. Celle-ci est plus rapide dans la Manche (+75%). Dans l'Orne, la dynamique est la plus faible (26,9%) mais le taux d'incidence est le plus élevé de toute la région avec avec 240,2 cas pour 100 000 habitants.
- Calvados : taux d'incidence de 177,8 , en progression de 48,9 %
- Eure : taux d'incidence de 181,29 , en progression de 41,1 %
- Manche: taux d'incidence de 169 , en progression de 75,3 %
- Orne : taux d'incidence de 240,2 , en progression de 26,9 %
- Seine-Maritime : taux d'incidence de 183,7 , en progression de 50,5%
Pour rappel, il y a quelques semaines, le seuil d'alerte était à 50 cas pour 100 000 habitants, un seuil très largement dépassé dans tous les départements normands.
Une cinquantaine de personnes de plus à l'hôpital
Les hospitalisations sont elles aussi en hausse, mais dans une proportion moindre que l'incidence, note l'Agence Régionale de Santé, "grâce à l'efficacité de la vaccination sur la réduction des formes graves". Au 25 novembre (date du dernier rencensement), 441 personnes étaient hospitalisées pour covid contre 389 une semaine plus tôt. Les services de réanimation acueillent 55 patients (contre 49 lors du précédent point épidémiologique).
Vaccination : la Normandie, toujours le bon élève de la classe
Outre le respect des gestes barrières et le dépistage au moindre doute ou signe inquiétant, l'ARS met une nouvelle fois l'accent sur la vaccination. Dans ce domaine, la Normandie figure parmi les bons élèves avec 90,7 % de sa population éligible vaccinée. L'actualité, c'est la campagne de rappel ouverte à tous les adultes la semaine dernière : 230 000 rendez-vous ont été pris entre le 27 novembre et le 19 décembre. "Les doses seront disponibles en quantité suffisante", assure l'ARS, "tous les centres de vaccination ont déjà accru leurs jours et horaires d'ouverture et les augmenteront encore". De nouveaux centres pourraient prochainement ouvrir leurs portes. La vccination est également possible auprès des médecins généralistes, des pharmaciens et des infirmiers.
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— ARS Normandie (@ars_normandie) November 30, 2021
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Le rappel vaccinal se fait exclusivement avec des vaccins à ARN messager (Pfizer ou Moderna). Ces deux vaccins peuvent être utilisés quel que soit le vaccin utilisé lors des deux premières injections.