Après cinq mois de manifestations de gilets jaunes et trois mois de Grand débat, le Président de la République a-t-il répondu aux attentes ? Les réactions très contrastées des responsables politiques normands.
- Du côté de la majorité, le ministre chargé des collectivités territoriales Sébastien Lecornu, ancien Président du conseil départemental de l'Eure, a naturellement réagi à l'annonce d'"un nouvel acte de décentralisation", rappelant que c'était une attente des élus.
Le Président de la République appelle ce soir à un nouvel acte de décentralisation. C’était une attente des associations d’élus @l_amf @Regionsdefrance @ADepartementsF @villes2fr. Alors mettons nous vite autour de la table avec @EPhilippePM et @j_gourault pour avancer ensemble.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) April 25, 2019
- Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, salue l'idée d'une maison dediée aux services publics, sorte de "guichet unique", dans chaque chef-lieu de canton.
Simplification d’accès aux services de l’État, France Services. Une bonne mesure sur laquelle j’ai eu l’occasion d’échanger positivement avec les #GiletsJaunes cherbourgeois.
— Sonia Krimi (@Sonia_Krimi) April 25, 2019
Un constat : plus de 10 milliards d’euros d’aides sociales non attribuées en 2018.#conferencedepresse https://t.co/JltmQE5Rek
- Du côté des centristes, le Président de Région, Hervé Morin, salue la réduction du nombre de parlementaires et davantage de décentralisation pour clarifier les compétences, mais met en doute "France services" se demandant quel fonctionnaire de l'Etat suffisamment polycompétent souhaitera revenir sur le terrain.
- Chez les Républicains, Philippe Gosselin, député LR de la Manche, ne cache pas sa perplexité quant au financement des mesures ni sa déception sur la portée de l'allocution pour relancer ce quinquennat.
#ConferencedePressemacron.
— Philippe GOSSELIN (@phgosselin) April 25, 2019
Dubitatif:
Des « pistes », mais sans les modalités, renvoyées au gouvernement.
Des hausses de dépenses publiques, non financées..
Beaucoup d’en même temps: ne pas bouger âge retraite mais travailler plus?!..
Difficile de voir un acte 2 du quinquennat!
- Sébastien Jumel, député PCF de Seine-Maritime, a multiplié hier soir les tweets pour marquer sa contestation.
Le député PCF de Seine-Maritime met en doute les annonces du Président de la République : "Quand c’est flou il y a 1 loup, quand c’est flou il y a 1 #Macron : supprimer 5 Mards d’impôts mais ne + fermer d’hôpitaux, annoncer des classes à 24 et des maison France services dans les cantons. Travailler + et garder RTT âge de la retraite et jours fériés"#Macron ose affirmer qu’il n’a pas fait fausse route ! Il croit même tout le contraire, il n’est pas allé assez loin. Surdité, aveuglement, entêtement... #Jupiter s’enferre dans une analyse qui a conduit à l’éclatement d’une crise sociale sans précédent dans notre pays.
— Sébastien Jumel (@sebastienjumel) April 25, 2019
Entre autres, Sébastien Jumel fustige la politique fiscale de Macron, "une politique de l'autruche" et s'interroge sur les annonces pour une meilleure prise en charge éducative : "24 élèves par classe en grande section, CP et CE1... Fort bien. Quand ? Comment ? Les parents d’élèves, les enseignants, les maires vont faire les comptes dès demain et prendront #Macron au mot. Président ou illusionniste on sera vite fixé...".
- Du flou c'est aussi ce que dénonce le conseiller régional Rassemblement national et député européen Nicolas Bay
Un Président qui se satisfait de son bilan et s’autocongratule en annonçant des mesurettes aux contours flous.
— Nicolas Bay (@NicolasBay_) April 25, 2019
Après 6 mois de crise sociale et un Grand Débat qui aura coûté 12 millions d’euros, M. #Macron n’a TOUJOURS RIEN COMPRIS !
Tout ça pour ça ?! #ConférenceDePresse pic.twitter.com/5Dmpcs8eaz