L’opération « demandez Angela » propose d’aider les femmes victimes de harcèlement de rue. Des bars caennais partenaires leur offrent refuge.
Angela : C'est un prénom, le nom d’un cocktail, et surtout le code pour se sortir d’une situation gênante, voire dangereuse. Les femmes victimes de harcèlement de rue peuvent entrer dans un bar affichant le macaron « demandez Angela » pour obtenir de l’aide.
A l’évocation d’Angela, le barman comprendra qu’il faut appeler un taxi, la police, ou sortir une personne de l’établissement.
Caen est une ville étudiante dont l’activité nocturne est importante, notamment les jeudis soirs, explique Lara Lemaire, Présidente de l’UNEF à Caen, à l’initiative de l’opération dans la ville.
Pourquoi Angela débarque à Caen ?
Et parfois l’ambiance festive peut mal tourner. Lara Lemaire envisage deux types de situations : le harcèlement de rue « classique » où l’agresseur s’en prend à la première passante, et celui qui fait suite à un rendez-vous pris sur un site de rencontres où la jeune femme peut devenir la proie d’un homme mal intentionné.Ça marche ?
Ces situations ne sont pas plus courantes à Caen qu’ailleurs, comme en témoignent plusieurs gérants de bars partenaires de l’opération. Mais elles peuvent se produire, et Angela peut alors aider, voire sauver des vies.A Rouen depuis bientôt deux ans, Angela a fait ses preuves, même si les résultats sont impossibles à quantifier selon Lara Lemaire.
1 femme sur 4 a peur dans la rue
Le phénomène lui est bien réel et chiffré : 100% des utilisatrices des transports en commun franciliens ont déjà été victimes de harcèlement sexiste ou d’agression.Des dispositifs ou des initiatives pour lutter contre ce fléau fleurissent dans plusieurs grandes villes. Une appli en lien avec Uber permet aux Parisiennes d’appeler les chauffeurs au secours. A Rennes, un bar propose aux femmes de commander un cocktail baptisé « œil d’Horus » pour signaler au barman qu’elles sont en danger.
Parées pour la rentrée
Lara, elle, croit en Angela. Depuis mi-août elle convainc les bars les uns après les autres d’apposer le macaron pour aider de potentielles victimes. L’étudiante mise sur une trentaine d’établissements partenaires d’ici la rentrée universitaire.
Lara liste tous les nouveaux bars participant à cette opération sur sa page Facebook