Ces jeunes garçons occupaient les lieux depuis quelques heures. Hier, lundi 15 janvier, vers 22 heures, les forces de l'ordre les ont fait sortir de l'école supérieure d'art et de design.
Au Havre, comme partout en France, la plupart des mineurs isolés étrangers dorment à la rue dans l'attente d'une solution, qui doit leur être proposée par l'Aide sociale à l'enfance, c'est-à-dire par le département.
Présents au Havre depuis plusieurs mois, sur les conseils des associations, une petite douzaine d'entre eux, originaires de Guinée, de Côte d'Ivoire ou du Mali, a investi un établissement d'enseignement supérieur, l'ESADHaR, dans l'après-midi. Hier soir, lundi 15 janvier, ils ont été délogés par la police. La municipalité a décidé de les reloger provisoirement dans un centre d'hébergement pour SDF.
Voyez les précisions de Mickaël Goavec et Hervé Guiraudou. Avec les interviews de :
- Ibrahima, mineur isolé
- Marie-France Imbert, association "Des Lits Solidaires"
- Chantal NGuyen, association Ahseti
Au Havre, les associations qui viennent en aide au quotidien aux mineurs isolés organisent régulièrement des actions coup de poing. Le 18 décembre dernier, elles avaient manifesté lors du conseil municipal du Havre. Elles souhaitaient attirer l'attention des élus sur la situations d'une quinzaine de jeunes qui dorment à la rue dans l'attente de l'examen de leur dossier.
Le président de la République en visite à Calais
Rappelons que ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron est en visite à Calais. Il doit rencontrer des élus, des associations et des forces de l'ordre pour tenter d'améliorer sur le long terme la situation dans cette ville portuaire symbole de la crise des migrants. Une visite particulièrement attendue en plein débat sur le projet de loi destiné à revoir la politique migratoire et le droit d'asile.