La petite fille, qui rentrait au CP à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), ne savait pas jusqu'au jour de la rentrée si un AVS (assistant de vie scolaire) serait là pour l'accompagner.
Juliette, 7 ans, est rentrée au CP mardi 1er septembre 2015 à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime). Une rentrée qui a bien failli être difficile pour la petite fille. Juliette, qui souffre d'une infirmité motrice cérébrale, était suivie depuis deux ans par une AVS (assistante de vie scolaire), chargée de l'accompagner dans sa scolarité. Le but : que l'élève puisse étudier aux côtés d'autres enfants de son âge. En avril 2015, ses parents avaient appris que le contrat de son AVS ne serait pas renouvelé. Ils ne savaient pas, jusqu'au jour de la rentrée, si une autre personne allait lui succéder. Une accompagnatrice était finalement présente avec elle toute la journée. C'est une autre personne qui devait s'occuper d'elle le lendemain.
Il ne s'agit pas d'un cas isolé : Laurent Maire, inspecteur d'académie chargé de l'adaptation scolaire des enfants handicapés, estime que 92% des 2 000 enfants de la région qui ont besoin d'un accompagnement n'ont pas encore d'AVS à la rentrée. La loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées oblige les services de l'Etat à compenser les surcoûts liés au handicap et à rendre possibles l'ensemble des déplacements auxquels elles sont confrontées.
VIDEO : Retreouvez le reportage de Grégory Archiapati et Angèle De Vecchi, avec les interviews de :
- Arnaud Bovin, père de Juliette
- Thibault Lemagnant, directeur de la délégation Haute-Normandie à l'association des paralysés de France
- Laurent Maire, inspecteur de l'éducation nationale chargé de l'adaptation scolaire des élèves handicapés