Selon Reuters, l'Alliance Nissan, Renault et Mitsubishi aurait créée une société aux Pays-Bas pour y verser une partie de leurs économies. Une somme de 80 millions d'euros redistribués ensuite aux principaux dirigeants. Chez Renault, la nouvelle passe mal.
Le contexteL'agence Reuters a affirmé mardi que l'alliance franco-japonaise réfléchirait à un système de bonus supplémentaires pour ses dirigeants, dont M. Ghosn, à travers une société dédiée aux Pays-Bas, non soumise aux mêmes exigences de communication
financière qu'une entreprise cotée en Bourse.
VIDEO / Un reportage de Jean-Marc Pitte et Stéphane L'Hôte
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"Rien de vrai" selon Carlos Ghosn
De son côté, le patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn a démenti jeudi tout projet visant à attribuer des bonus aux dirigeants de l'alliance automobile par des voies détournées. "On est dans le roman", a lancé M. Ghosn, visiblement courroucé, en parlant d'une
"affaire misérable faisant appel à des moyens pas très éthiques", face aux actionnaires de la firme au Losange réunis en assemblée générale à Paris.
"Cette dépêche de presse n'est fondée sur aucune information provenant ni de l'alliance ni d'une de ses entreprises membres", a éclaré M. Ghosn, parlant du "document d'un consultant qui est venu nous faire une proposition". "Quand les gens viennent avec des idées, nous les écoutons, ce qui ne veut pas dire que nous allons les mettre en pratique", a assuré le PDG, s'en prenant aux
méthodes de l'agence de presse et disant avoir communiqué son point de vue au patron de ce média.
Il a ainsi jugé le procédé "lamentable vis-à-vis des 120.000 personnes qui travaillent chez Renault", juste avant l'assemblée générale.