L'avenir d'Inteva encore en suspens : l' audience reportée au 9 octobre

La filiale française du groupe américain Inteva, qui possède un site dans le Calvados, est en redressement judiciaire. Le  tribunal de commerce d'Orléans reporte sa décision au 9 octobre.

La filiale française du groupe américain Inteva spécialisée dans la fabrication de moteurs de lève-vitres et de serrures de véhicules est en redressement judiciaire depuis le 9 juin dernier. Les projets des deux candidats à la reprise étaient examinés le 22 septembre. Une décision devait être rendue par le tribunal de commerce d'Orléans le 2 octobre, elle est repoussée au 9 octobre.

Les 663 salariés de l'équipementier automobile ne sont toujours pas fixés sur leur sort . 

Parmi les repreneurs en lice, le  groupe Inteva lui-même qui suscite la colère des salariés. L'actuelle direction bénéficierait d'une ordonnance prise en mai dernier assouplissant les démarches pour les dirigeants qui veulent fermer leur entreprise, puis la reprendre avec tout ou partie du personnel. Or le projet de reprise d'Inteva prévoit la fermeture d'un des trois sites, celui de Saint-Dié dans les Vosges (241 salariés). 

Le site normand épargné

L'autre projet, baptisé Motus et porté par un duo d'entrepreneurs, Emmanuelle Gautier et François Huon, prévoit lui aussi de fermer le site vosgien mais limite la casse en termes d'emplois. "Certains sites ont pris position. A Esson (dans le Calvados), en intersyndicale, on s'est clairement positionné pour l'offre Motus, car c'est la seule qui parle d'avenir, d'investissement, qui s'implique dans l'avenir de la société", expliquait ce mardi matin, devant le tribunal de commerce d'Orléans, Eddy  Roux, délégué CFDT du site normand. Un site normand qui est également épargné dans le projet présenté par Inteva.

Mais, selon nos confrères des Echos, le duo d'entrepreneurs ne semble pas être favori. "Hier, en réunion, sur le dossier Motus, il n'y avait pas le début d'un financement", explique Philippe Guilbert, délégué CFTC, "Ce matin, à l'audience, PSA a indiqué aux juges qu'il n'avait pas eu de contact avec les deux porteurs du projet. Renault, pour sa part, en aurait eu très peu." Ce mardi matin, à l'audience, Emmanuelle Gautier et François Huonont eux-mêmes ont indiqué que les garanties financières nécessaires au rachat (d'un montant d'un million d'euros) n'étaient pas encore réunies.


 
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