La société est née en Normandie. Elle est basée près de caen, mais elle a aussi des bureaux à Toulouse et à Montréal. Elle entend bien être un acteur incontournable d'une technologie qui est en passe de révolutionner notre quotidien.
Mesure-t-on à quel point l'apparition du smartphone (il y a seulement dix ans...) a marqué un tournant ? Ce petit couteau-suisse technologique a ouvert de nouvelles perspectives, de nouveaux champs d'exploration. Aujourd'hui, cet écran de poche (ou la tablette) permet par exemple d'ajouter des éléments virtuels à notre vision du réel : c'est le principe de la réalité augmentée. Le fondateur de 44 Screens a découvert cette technologie au début des années 2010. A l'époque, il travaillait pour la société Biplan, une agence de production audiovisuelle basée à Cherbourg et à Rouen. "Nous avions recréé le château-fort de Cherbourg qui aujourd'hui n'existe plus", raconte Lionel Guillaume. En téléchargeant une application, les touristes qui arpentent la ville peuvent voir à quoi ressemblait l'édifice, et où il se situait.
La tabulette du château de Beaugency :
L'application a été mise au point à Colombelles, dans une pépinière d'entreprise située sur le campus Effiscience.Deux développeurs y conçoivent les applications selon des techniques empruntées à l'univers du jeu vidéo. 44 Screens emploie aussi trois personnes dans un studio toulousain. Un chef de projet et un chercheur sont basés à Montréal, au Canada. Le directeur administratif et financier travaille depuis Cherbourg. Le patron est sans-bureau-fixe. Les services de messagerie instantanée permettent de faire le lien.
La réalité augmentée au service de la formation professionnelle
Cette entreprise 2.0 compte aussi dans ses rangs un docteur de l'université de Caen, spcialiste de l'université de Caen. "Nous cherchons toujours comment améliorer les applications, comment les rendre plus fluides, moins gourmandes en ressource pour les système d'exploitation qui équipent les tablettes. Nous venons d'ailleurs de déposer un brevet" explique Lionel Guillaume. "On a d'abord travaillé dans les secteurs qu'on connaissait bien : la culture, le patrimoine et le tourisme. Mais on avait déjà cette idée qu'il fallait faire de la rechercher pour aller vers d'autres secteurs comme la maintenance ou l'industrie". 44 Screens vient d'ailleurs de décrocher un gros contrat avec un des géants mondiaux du négoce de fruits et légumes. "Nous allons développer un outils de formation professionnelle. L'intérêt de la réalité augmentée, c'est qu'on va être sur son lieu de travail, et on va pouvoir apprendre et interagir avec ce qui nous entoure".C Normand, 44 Screens