Pour le maire de Mondeville, les réfugiés mineurs "méritent mieux" qu'un squat

Le weekend dernier, le collectif "AG de lutte contre toutes les expulsions" annonçait l'occupation d'un ancien commerce vide à Mondeville pour reloger 40 migrants, dont un grand nombre de mineurs. Le maire de la commune déplore cette situation.

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Après l'incendie d'un bâtiment désaffecté sur la Presqu'île de Caen, 80 réfugiés, en majorité d'origine soudanaise, avaient été hébergés durant quelques jours dans la salle des fêtes de Mondeville. Quand ce lieu d'accueil avait été fermé, les réfugiés s'étaient "évaporés dans la nature". Quelques jours plus tard, le collectif "Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions" annonçait l'occupation d'un ancien bâtiment commercial sur la commune pour héberger 40 d'entre eux.

Très rapidement, la préfecture du Calvados a dénoncé "un acte irresponsable" déplorant que les mineurs réfugiés ne pourraient bénéficier de la prise en charge à laquelle ils ont droit en France.

Ce mercredi, c'est le maire de Mondeville, qui déplore la situation. "Ces enfants méritent mieux que ça", déclare Hélène Burgat, "Nous avions trouvé pour les mineurs des solutions, une prise en charge avec le Conseil départemental (...) Et tous ces jeunes ont disparu dans la nature au moment où nous avions organisé cette prise en charge et l'instruction de leurs dossiers de demandeurs d'asile. Et quelques jours plus tard, je les retrouve dans un squat totalement insablubre, non sécurisé, sans électricité, sans eau et je me dis que c'est vraiment dommage d'en arriver là".

A l'initiative de ce nouveau squat à Mondeville, l'Assemblée générale de lutte contre toute les expulsions estime que l'hébergement proposé par les autorités "est un moyen de les canaliser pour faire une sélection, savoir s'ils sont mineurs ou majeurs (...) et cette sélection est très injuste: ils avaient très peu de chance d'être reconnus en tant que mineurs". Et donc de grandes chances d'être expulsables, selon le collectif.  Et d'ajouter: "eux ce qu'ils désirent, c'est passer en Angleterre. Donc, ils ont tout intérêt à ne pas y aller (ndlr: ne pas lancer la démarche de demande d'asile)". Le squat est donc conçu comme une étape sur le long et difficile voyage en terres britanniques.

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