Les policiers sont intervenus en début d'après-midi ce mercredi 17 juillet afin d'évacuer les derniers occupants de l'ancienne pouponnière appartenant au conseil départemental du Calvados. Les locaux étaient occupés illégalement depuis le mois de novembre 2022.
L'intervention des forces de l'ordre était devenue inéluctable. La justice avait demandé que les lieux soient évacués avant le 29 juin 2024. Il y a quelques semaines encore, une centaine de personnes logeaient dans ce vaste bâtiment, épaulées pas les militants de l'AG de lutte contre toutes les expulsions.
"Il y a beaucoup d'enfants qui vivent là. Des femmes seules, avec beaucoup d'enfants. Des hommes seuls, aussi", racontait une occupante recontrée à la fin du mois de juin devant l'ordre d'évacuation punaisé au mur.
Un squat de 3000 m²
L'ancienne pouponnière s'étend sur près de 3000 m². Les bâtiments sont sains. Ils étaient encore utilisés par les services sociaux du département quelques semaines avant que l'AG y ouvre un squat le 29 octobre 2022.
Le conseil départemental du Calvados a aussitôt demandé l'expulsion. La procédure aura duré près de deux ans.
Une dizaine de personnes relogées
Les policiers ont investi les lieux en début d'après-midi ce 17 juillet. Deux fourgons étaient stationnés devant l'entrée. Le directeur de cabinet du préfet présent sur place indique qu'il ne restait qu'une dizaine de personnes qui seront relogées pendant quelques jours via le dispositif d'hébergement d'urgence du 115.
"On va continuer à rechercher des endroits pour pouvoir continuer à donner un toit, qui est juste le minimum vital pour ces gens-là, des exilés qui sont souvent en situation extrêmement compliquée dans leur pays", expliquait un militant rencontré sur les lieux au printemps.
Le 6 juillet dernier, la plupart des occupants de la pouponnière sont allés s'installer dans un ancien Ephad situé à quelques centaines de mètres, dans le quartier de la Demi-Lune. Les chambres sont équipées de salle de bain. Le bâtiment était inoccupé.