Une quarantaine d’élèves bloquaient ce lundi matin le lycée Jean Rostand de Caen. C’est aujourd’hui que la nouvelle plateforme en ligne d’orientation "Parcoursup" est inaugurée. Ils manifestent contre la nouvelle sélection à l'université.
APB est mort, vive Parcoursup ? Alors que la nouvelle plateforme d’orientation est en ligne depuis ce lundi, les premières critiques n’ont pas tardé à se faire entendre. A Caen, une quarantaine d’élèves bloquaient ce lundi matin le lycée Jean Rostand.
Plutôt perdre une journée de cours qu'une place à la fac, le 15 janvier je bloque mon lycée @UNL_SD #NonALaSelection
— Nathan Le Potier (@n_lepotier) 6 janvier 2018
En ligne de mire, pas seulement la plateforme « Parcoursup » qui s’occupera désormais de les orienter dans les différentes filières post-bac mais surtout l’orientation dans son ensemble.C'est en fait tout le plan étudiant du gouvernement qui est critiqué. Pour certains élèves normands, la disparition du tirage au sort à l’université, bien qu’une bonne nouvelle, représente surtout la mise en danger de l’égalité des chances pour l’entrée à l’université.
« C’est l’installation d’une méritocratie à l’université »
Dorénavant, chaque lycéen pourra formuler 10 vœux. Pour chacun d’eux, ils devront fournir une lettre de motivation ainsi que leur dossier scolaire. Ce sera à l’université de choisir ses élèves en fonction des dossiers.
Pour tout savoir sur « Parcoursup », la nouvelle plateforme d’orientation en ligne :
Parcoursup : la nouvelle plateforme d'inscription pour les études post-bac est en ligne
Les lycéens pourront s'inscrire et commencer à rentrer leurs vœux à partir du 22 janvier et jusqu'à la date limite du 13 mars. Le nouveau site Parcoursup est en ligne. Les lycéens de terminale peuvent découvrir, depuis le lundi 15 janvier, la nouvelle plateforme d'inscription pour les études post-bac.
Cette nouvelle mesure est critiquée par une partie des lycéens mais aussi des professeurs car, pour eux, elle va accroître la concurrence entre les élèves et enfermer ces derniers dans des parcours déjà trop définis. « C’est l’installation d’une méritocratie à l’université. Ça veut dire qu’on prend les meilleurs à l’université. […] Mais c’est à nous quand même de choisir ce qu’on veut faire de notre vie » s’était insurgé Loris Pena, secrétaire national UNL-SD devant son lycée. Les lycéens n’entendent pas s’arrêter là et d’autres manifestations sont prévues en février.
Retrouver l'interview de Loris Pena, secrétaire national UNL-SD :