Caen : plus de 700 poules sauvées de l’abattage ont trouvé un nouveau foyer

Ce samedi 28 septembre à Caen, l’ancienne association et désormais entreprise Poule Pour Tous a vendu à des particuliers près de 700 poules sauvées de l’abattage.

Si son statut a changé depuis le 20 août dernier, ses missions restent les mêmes : sauver des poules de l’abattage et leur proposer une retraite dorée. Ce samedi 28 septembre, l’entreprise Poule Pour Tous avait donné rendez-vous à ses clients sur le Drive de la Fourmilière à Caen pour les remplir.
 Et l’opération a été un succès. Sur les 764 poules, seules une trentaine n’avait pas trouvé preneurs en début d'après-midi. "Mais ça va aller très vite. On va rappeler les gens qui sont venus ce matin pour savoir s’ils sont intéressés pour en prendre d'autres et ensuite on va consulter nos listes d’attente", expose Thomas Dano, le patron de la société.

"Les quatre parties sont gagnantes"

Car, les particuliers se pressent pour accueillir ces poules de 18 mois, bios et élevées en plein air. "Elles étaient toutes réservées avant la vente de ce matin. Après, il y a toujours des désistements, mais entre les curieux passés par hasard et la liste d’attente on trouve toujours des solutions", poursuit Thomas Dano. "Elles faisaient partie d’un sauvetage de 3 300 poules réalisé près de Niort et elles vont être mises à l'adoption à travers la France. Grâce à nos antennes, nous couvrons environ un tiers du territoire. L’idée est de ne pas concentrer les ventes dans un seul endroit, mais de multiplier les zones pour faciliter les adoptions." Pour en adopter une, il fallait débourser 7€, 35€ pour 6 et 70€ pour 12.

Avant les éleveurs n’avaient qu’une solution : l’abattage. Maintenant, ils en ont deux. Et nous sommes heureux qu’ils nous privilégient de plus en plus. Entre l’éleveur, les poules, les clients et nous, il y a quatre parties gagnantes.

Thomas Dano, patron de Poule Pour Tous.

Des cocottes qui ont la côte auprès des particuliers, et dont -contrairement à ce que l’on pourrait penser- les éleveurs ne se séparent pas de gaieté de coeur. "Elles sont un peu moins productives à 18 mois, mais ce n’est pas la raison principale qui les poussent à s’en séparer. Ils y sont obligés pour des raisons d’hygiène. Les bâtiments doivent être intégralement nettoyés des déjections pour éviter notamment les maladies et les éleveurs ne peuvent pas dire à leurs voisins : "vous pouvez me les garder le temps que je nettoie ça ?" La solution, c’était l’abattage. Maintenant, ils nous ont nous."

Ces bêtes, Poule Pour Tous les rachètent aux éleveurs à un prix coûtant supérieur à celui que rapporterait l’abattage. Un détail qui n’en est pas un. Il permet de mieux comprendre pourquoi l’entreprise ne compte pas élargir ses sauvetages aux poules élevées en batterie : "Tant que je serais à la tête de l’entreprise, nous ne rachèterons pas à des éleveurs des poules élevées en batterie. D’une, parce que je ne cautionne pas ce mode d’élevage et donc qu'on ne va pas leur proposer une solution plus avantageuse que l'abattage. Et de deux parce qu’elles ont beaucoup de difficultés à s’adapter à une autre vie. La poule est un animal très cardiaque. On en perdrait la moitié lors du transport. Imaginons qu’elles survivent. Il y a de grandes chances qu’elles meurent dans les jours qui suivent l’adoption et les acheteurs râleraient à raison."
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