Dans un courrier anonyme parvenu cette nuit à la rédaction de France 3 Normandie, "des militants écologistes français" revendiquaient une intrusion dans l'enceinte de l'aéroport, affirmant avoir déposé des explosifs. Vérification faite, c'était une fausse alerte...
Les démineurs ont passé la piste et les bâtiment au peigne fin. Ils n'ont absolument rien trouvé. "C'était une fausse alerte à la bombe, comme en subissent actuellement les collèges et les lycées, déplore la directrice de l'aéroport Maryline Haize-Hagron.
La menace ainsi formulée dans le courrier de revendication ne pouvait pas être prise à la légère : "Des explosifs ont été déposés autour du tarmac et seront déclenchés à 12 h 00. Nous vous laissons le soin de prévenir les forces de l'ordre et la direction de l'aéroport pour que les dégâts ne soient que matériels."
⚠️Alerte à la bombe en cours à l'aéroport de #caen Carpiquet
— Préfet du Calvados (@Prefet14) November 17, 2023
Une opération de levée de doute est en cours, une équipe de déminage est sur place.
Le trafic aérien est interrompu.
Les voyageurs sont invités à consulter l'état du trafic avant de se rendre à l'aéroport.
Réouverture de l'aérogare, trafic perturbé jusqu'en fin de journée
Les passagers qui devaient embarquer tôt ce matin pour Nice ont été pris de court. "Je suis arrivé en bus et c'était fermé. Un policier m'a dit qu'on attendait des chiens renifleurs du Havre". Des voyageurs ont patienté le parking avec leur valise à roulette. La municipalité de Carpiquet avait ouvert la salle polyvalente située dans le bourg afin de leur permettre d'attendre au chaud.
Les doute ayant été levés, l'aérogare peut rouvrir, mais les avions vont se faire attendre. Tous les plans de vols ont été chamboulés. "L'avion Marseille-Caen qui devait se poser à 8h25 a été dérouté à Rennes. Un bus a été affrété par les acheminer jusqu'ici, explique Maryline Haize-Hagron. Tous les autres vols sont retardés. Les passagers sont informés par leur compagnie". Le vendredi est la journée la plus chargée de la semaine. Ce 17 novembre, 700 passagers devaient transiter par Carpiquet.
En revendiquant "une intrusion", ce groupe d'activistes anonymes entend "dénoncer l'absurdité environnementale" du transport aérien. "Au lieu de diminuer les trajets dans les airs, les autorités préfèrent agrandir les aéroports, comme à Carpiquet". Caen-la-Mer a effectivement programmé la construction d'un nouvel aérogare. L'aéroport de Carpiquet concentre aujourd'hui plus de 80 % du trafic aérien en Normandie et la piste doit par ailleurs être mise aux normes au mois de mars. En revanche, son allongement n'est plus à l'ordre du jour.
"La planète souffre", disent les signataires de la lettre anonyme pour qui une "diminution du trafic aérien est essentielle". Ces activistes disent avoir écrit un message "sur le tarmac" et allumé "un feu d'espoir" (sic). En menaçant de faire sauter les explosifs, ils espèrent obtenir "un débat démocratique sur les conséquences néfastes de l'avion"...