Avec la hausse des coûts de l’énergie et les périodes de sécheresse qui se multiplient, Caen-la-Mer installe des équipements éco-responsables dans ses infrastructures sportives pour réaliser des économies.

À la sortie de sa séance de piscine, direction la douche. Et depuis le début du mois d'avril, les usagers des piscines du Stade nautique Eugène-Maës, du Chemin-Vert, de Grâce-de-Dieu et d'Hérouville-Saint-Clair, peuvent limiter leur consommation d'eau.

Vert jusqu’à 10 litres, bleu jusqu’à 20 litres, violet jusqu’à 30 litres et rouge lors des 40 litres atteints : un dispositif lumineux des nouveaux pommeaux de douche installés dans les piscines de Caen-la-Mer indiquent le nombre de litres d'eau consommé.

"C'est une sorte de pédagogie qui incite les usagers à surveiller leur temps passé sous la douche. On est aujourd’hui en phase d’expérimentation mais on espère, en année pleine, économiser en moyenne 20 % sur nos factures d’énergies" explique Aristide Olivier, vice-président en charge des sports à Caen-la-Mer. "Et sachant que le coût de l’énergie continue d’augmenter, cette fameuse économie nous permettra surtout de ne pas alourdir les frais sur la collectivité" ajoute ce dernier.

Economies et transition écologique

La communauté urbaine veut trouver l’équilibre entre sa mission publique, comme l’apprentissage de la natation, et les mesures d’économies d'énergies. Mais elle pense aussi à s'inscrire dans la transition écologique en faisant en sorte que les équipements sportifs de Caen-la-Mer passent au vert progressivement. Par exemple, chauffer l’eau des bassins tout en maîtrisant la flambée des coûts de l’énergie est un enjeu majeur aujourd'hui pour les communes. À Caen, les élus sont déjà passés à l'action: 

"À ce jour, on récupère une partie de la chaleur engendrée par la fabrication de la glace à la patinoire pour chauffer l’eau, soit 150 000 K/W par an"

Olivier Aristide

Vice-président en charge des sports à Caen-la-Mer

Cela représente trois mois de chauffage pour le bassin de 50 mètres du Stade nautique Eugène-Maës. "Ce dispositif nous permettra, dans quelques semaines, de chauffer cette piscine quasi la moitié de l'année" ajoute ce dernier.

Ensuite, ce sont les 1 200 m² de panneaux photovoltaïques installés sur la toiture du futur Palais des sports qui contribuera à chauffer l’eau de la piscine. Ces panneaux seront reliés aux bassins via un réseau souterrain. "En les installants, on double la surface existante à Caen en photovoltaïque. Ce qui rendra certains bâtiments quasi-autonome. Le futur Palais des sports pourra fonctionner en quasi-autonomie".


Réutiliser l'eau des piscines

En plus des économies, Caen-la-Mer veut aussi faire face aux périodes de sécheresse qui se multiplient en réutilisant l’eau de ses piscines. Au Stade nautique Eugène-Maës, les canalisations du bassin extérieur de 50 m sont reliées à la fosse. Ce système de liaison permet de basculer l’eau d’un bassin à l’autre : "Ce système permet d'économiser 1 200 m³ d’eau. On pourra donc récupérer cette eau, après l'avoir laissé reposé durant 48h, le temps que le chlore s'évapore, pour arroser nos pelouses et espaces verts" explique Aristide Olivier.

Un chauffage urbain à Caen-la-Mer

Caen-la-Mer travaille et investit également sur un chauffage urbain. Ce déploiement global de chaleur à l’échelle de la ville de Caen est prévu à l'horizon 2025-2026 : "L'idée sera de récupérer la chaleur des gros tuyaux d'incinération des déchets. C’est un enjeu à la fois en terme d’économies d’énergies mais aussi financièrement. Ce sera un moyen de réguler les hausses des coûts d’énergies. On récupérera cette chaleur pour chauffer des logements et bâtiments publics".

Pour ce projet, la communauté urbaine a investi environ 100 millions d'euros.

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