A Caen, l’hôpital de la Miséricorde bénéficie d’une P.A.S.S, une permanence d’accès aux soins de santé. Destinée à accueillir les sans-abris et grands exclus, sa fréquentation a augmenté avec l’arrivée des migrants.
On l’appelle la P.A.S.S. C’est un sas entre la ville et l’hôpital où peuvent venir consulter des personnes en situation de grande précarité. La Permanence d’accès aux soins de santé garantit l’accès aux soins, bien sûr, mais joue aussi un rôle préventif et d’accompagnements des patients. « Nous avons parfois des liens avec des associatifs qui nous interpellent ou qui sont interpellés eux-mêmes par des situations nouvelles » explique Marie-Anne Salaün, le médecin coordinateur de la permanence.
Une fréquentation croissante
La permanence d’accès aux soins de santé compte 5 médecins vacataires bénévoles, 2 infirmières et une assistante sociale. Juste ce qu’il faut pour s’occuper des 514 patients qui sont venus consulter l’an dernier. Ils étaient 100 de moins en 2016. La hausse de la fréquentation s’expliquant en partie par l’arrivée de migrants à Caen et Ouistreham.
Un travail étroit avec les associations
Les infirmières de la CAMO par exemple, le Collectif d’aide aux migrants de Ouistreham travaillent en étroite collaboration avec la P.A.S.S. Elles aident à détecter en amont de possibles infections pulmonaires ou maladies gastriques. Certains patients sont envoyés à la permanence par Médecins sans frontières. «On arrive parfois à des situations qui dépassent un peu l’ordinaire parce que la santé n’est pas leur priorité. Il faut donc savoir repérer des symptômes ou des signes qui nécessiteraient d’aller un peu plus loin et nous proposons d’ailleurs des dépistages » précise la coordinatrice du service.
Retrouvez le reportage de Catherine Berra et Carole Lefrançois :
Avec l’interview de :
- Marie-Anne Salaün, médecin coordinateur de la Permanence d'Accès aux Soins de Santé