La fête de Louis et Zélie Martin à la basilique de Lisieux a attiré de nombreux pèlerins ce dimanche 12 juillet. Un signe encourageant pour la relance du tourisme religieux dans la région, fortement touché par le Covid et l'absence d'étrangers.
Distanciation sociale oblige en raison du Covid, les bancs de la basilique de Lisieux n'étaient pas occupés dans toute leur longueur ce dimanche.
Mais de nombreux pèlerins étaient réunis dans l'édifice religieux pour célébrer les Saints Louis et Zélie Martin. Un moment attendu depuis des semaines par les religieux.
"Cette interruption était sidérante. Là, on retrouve la joie de la communion en l'église avec d'autres. La messe et l'eucharistie sont le lieu central de cette pratique religieuse" témoigne un fidèle.
Les pèlerins ne peuvent pas venir de l'international mais nous maintenons du lien par la prière et les relations épistolaires
Un soulagement pour les pèlerins, principalement Français en raison des contraintes de déplacement liées au Covid, mais également pour le Recteur du Sanctuaire de Lisieux.
"Aujourd'hui, je pense que c'est le premier dimanche où les gens reviennent abondamment. Cela fait plaisir et réchauffe le coeur de tout ceux qui travaillent ici. C'est un peu une anomalie que d'être coupé du monde, comme lors du confinement. Mais parfois on dit qu'il faut un peu de distance pour savoir se rapprocher. Alors c'est peut-être après la distance le moment du rapprochement" espère Le Père Olivier Ruffray.
Des commerçants dépendants des pèlerins
Les fêtes de Louis et Zelie Martin, qui durent jusqu'au 19 juillet à la basilique de Lisieux, devraient participer à ce regain de fréquentation dans les sites religieux de la commune calvadosienne, dernière ville où a demeuré Sainte-Thérèse-de-l‘Enfant-Jésus.Une hausse du tourisme religieux attendue de pied ferme par les commerçants des alentours.On a des pèlerins habitués. C'est vrai que quand ils ne sont pas là, on le ressent aussi.
"On est content que les pèlerinages reprennent parce que ça nous ramène du monde, détaille Malini Pomer, du restaurant Goutu. Avec tout ce qu'on a vécu durant les deux mois de confinement, il faut qu'on travaille maintenant parce que sinon on ne va pas s'en sortir"
L'Hermitage Sainte-Thérèse, géré par le sanctuaire, travaille quant à lui à perte en l'absence des pèlerins Sud-Américains et des Européens. Mille voyages de groupes ont déjà été annulés et aucune reprise ne se profile.
Lisieux prie donc aussi pour ne plus être coupé du monde.