Un colloque intitulé "Les enjeux de la Syrie et de sa région" devait se tenir le 26 novembre prochain au Mémorial de Caen. Certains participants étaient suspectés de soutenir le régime syrien en place. Le musée pour la Paix a refusé d'accueillir cette manifestation.
"Nous ne pouvions pas laisser les clés du Mémorial à un colloque, dont nous n'étions pas les organisateurs, suspecté de soutenir Bachar El Assad", déclare ce mardi matin Stéphane Grimaldi, directeur du mémorial de Caen.
Le 26 novembre prochain, le "Musée pour la Paix" devait accueillir un colloque intitulé "Les enjeux de la Syrie et de sa région" réunissant une vingtaine d'intervenants. Dans un communiqué, le "Collectif pour une Syrie libre et démocratique" avait demandé lundi l'annulation de ce colloque "pro Assad", accusant en outre certains participants d'être proches de l'extrême droite. Dés samedi dernier, le Mémorail avait été interpellé sur les réseaux sociaux.
Interrogé par le quotidien Ouest-France, le "Collectif pour la Syrie", organisateur du colloque, a fait part de son incompréhension. "Nous ne sommes pas contre l'opposition syrienne, mais contre ces gens, ces djihadistes à l'intérieur de la Syrie. Nous ne sommes pas pro-Assad", a déclaré au journal Alexis Chehib, un des organisateurs, président du "Collectif pour la Syrie".
Pour Stéphane Grimaldi, ce colloque est "contre l'esprit du lieu et l'éthique même de cette maison qui est très exigeante: quand il y a discussion, il doit y avoir des échanges et là on a le sentiment qu'il n'y avait pas beaucoup d'échanges possibles".