Des tirs de pétards achetés légalement ou fabriqués de manière artisanale font vibrer des fenêtres et agacent beaucoup de riverains à Caen. C'est très bruyant mais il ne s'agit pas de "violence urbaine" affirme la mairie de Caen. Par effet connexe, un enfant de 7 ans a été blessé.
Alors que l'IGPN (L'inspection générale de la Police nationale) , ou la police des polices, vient d'être saisie dans l'affaire du tir de LBD qui a blessé à la jambe, la semaine dernière, un enfant de 7 ans; la mauvaise série des "pétards tirés le soir dans les quartiers de Caen" continue à faire parler.
Une plainte a donc été déposée pour blessure sur enfant et une instruction est en cours. La balle de défense tirée par les policiers aurait rebondi sur l'enfant qui s'est retrouvé au milieu des tirs alors qu'il "était juste venu voir les pétards lumineux qui étaient bruyamment tiré dans son quartier depuis quelques minutes", explique la procureure Amélie Claudière. Cette enquête ouverte permettra de "connaître précisément les circonstances de l’usage de cet équipement de défense et de donner des informations complètes à la famille".
Victime colatérale de ces détonations (les policiers sont intervenus alors que des bruits d'explosions étaient signalés dans le quartier) l'enfant est hors de danger. Mais cet accident met en avant ce "jeu des pétards" qui créé quelques tensions dans les voisinages des quartiers de Caen.
Selon certaines sources, on entend même ces détonations nocturnes jusqu'aux communes voisines, comme St Germain-la-Blanche-Herbe, non loin du Chemin-Vert.
Du Chemin Vert à Mondeville...ou Hérouville
Entre la fin juin et les premiers jours de juillet, de nombreux habitants des quartiers de Caen jusqu'à Mondeville se sont interrogés sur ces bruits violents. Sur les réseaux sociaux, certains interrogent :"C’est quoi ces détonations qu’on entend régulièrement depuis hier sur Herouville ? Apparament on en entend aussi au Chemin Vert... je pensais à des pétards mais c’est vraiment très très fort !"
La mairie a déployé des moyens de surveillance et de médiation
Du côté de la mairie de Caen, on avoue suivre de très près ce dossier qui ne s'arrête pas au malaise dans le quartier de la Guérinière. Tous les quartiers de la ville enregistrent des commentaires de riverains surpris en pleine nuit pas ces bruits agressifs.
Et certains pétards sont même à effet vrombissant, voire à répétition. Et l'effet est encore plus inquiétant à 23H, en pleine nuit calme.Attention, on n'est pas du tout dans une guerilla ou des scènes de violence urbaine. Il n' y a absolument pas de recrudescence de violence à Caen. Le bruit peut faire penser à des armes à feu. Mais il s'agit juste de pétards enfermé dans des poubelles pour que ça résonne encore plus. On les retrouve brûlées le lendemain. Il n' ya rien de grave mais c'est pénible pour les riverains, c'est vrai.
Le phénomène est bien connu dans les grandes villes de l'Est de la France. A Caen, c'est le premier été. Des médiateurs sont actuellement en mission pour parler, expliquer et éviter que ça dégénère.
La mairie de Caen assure suivre chaque jour le dossier, des discussions ont lieu avec la justice et la préfecture.
Certains misent sur une accalmie après le 14 juillet passé. D'autres parlent d'un été qui ne sera pas comme les autres après 3 mois de confinement et de liberté retrouvée. Il y a des tensions à dénouer.