Le secrétaire local de la CGT comparaissait ce mardi matin devant le tribunal de Caen pour un tract rédigé lors du mouvement contre la loi travail. Le directeur départemental de la sécurité publique estime avoir été outragé.
Une fois encore, les militants de la CGT (et d'autres syndicats) étaient venus ce mardi matin soutenir le secrétaire de leur union locale. Franck Mérouze comparaissait devant le tribunal de Caen pour outrage après avoir accusé dans un tract le patron de la police d'avoir ordonné le jet d'un pétard sur les forces de l'ordre afin de justifier une charge sur les manifestants contre la loi travail le 12 mai 2016.
Le parquet a requis ce mardi matin une amende de 3000 euros à l'encontre de Frank Mérouze. L'avocate de la défense, Me Elise Brand, a elle requis la relaxe et estime que les poursuites contre son client ne tiennent pas juridiquement. "Le code pénal prévoit que lorsqu'il y a une diffusion publique du tract, on n'est plus dans l'outrage mais sur une autre infraction, la diffamation, dont les rgègles sont complètement différentes puisqu'on touche à la liberté d'expression".
En effet, lors des audiences du 23 novembre dernier et de ce 17 janvier, la diffusion de ce tract sur l'antenne de France 3 Normandie a été évoquée. L'avocate de Franck Mérouze s'appuie également sur la relaxe accordée au député Henri Guaino après ses attaques dans les médias contre juge d'instruction Jean-Michel Gentil, qui avait mis en examen Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.
Le jugement sera rendu le 28 février.
Reportage de Pierre-Marie Puaud et Charles Bézard
Intervenants:
- Franck Mérouze, secrétaire de l'union locale CGT de Caen
- Elise Brand, avocate de Franck Mérouze