Stade Malherbe : le coach Stéphane Moulin toujours en pole position mais Philippe Montanier serait en discussion

Officiellement, le Stade Malherbe Caen est concentré sur sa fin de saison et l'opération maintien. C'est normal, c'est primordial pour l'avenir du club. Mais en coulisse, la suite se prépare. En Ligue 2 comme en National, il faut bien prévoir l'avenir et le travailler sérieusement.

Alors que Fabrice Vandeputte s'est vu confié l'équipe lors du licenciement de Pascal Dupraz fin mars, la tâche est rude pour le vaillant mais inexpérimenté coach de la réserve.

A chaque rencontre, son nom sur la feuille de match coûte 12 000 euros de pénalités au club et multiplié par huit, la note va être salée en fin de saison. Fabrice Vandeputte n'a pas le diplôme qu'il faut. Nicolas Seube veille mais l'ancien guerrier du Stade Malherbe Caen, lui aussi, n'a pas (encore) l'expérience requise.

Alors est-ce qu'on pourrait imaginer un sauveur à deux journées de la fin qui prendrait l'équipe tout de suite avec un engagement sur la saison prochaine, quel que soit le futur?

Difficile à imaginer. Mais certaines sources affirment que Philippe Montanier est en approche. Son nom était déjà sorti, il y a deux ans, avant l'arrivée de Pascal Dupraz. Il aurait été reçu au stade ces derniers jours. 

L'ancien gardien de but du SMC, qui a porté le maillot pendant neuf saisons et qui était là pour l'aventure européenne de 1992, est aujourd'hui entraîneur, libre, depuis décembre dernier. 

Le profil de ce normand (né à Vernon) de 56 ans est plus que crédible dans le projet porté par Pierre-Antoine Capton, qui laisse une belle part aux anciens.

Philippe Montanier a aussi des fonctions dans le syndicat national des entraineurs et bénéficie maintenant d'un beau cv de coach : Liège, Lens, Rennes, Real Sociedad, Nottingham, Valenciennes, Boulogne et même la Côte d'Ivoire. Mais son nom est aussi chuchoté à Bordeaux où il pourrait être le plan B. 

Stéphane Moulin : piste toujours aussi sérieuse

Bien évidemment, le recrutement est l'objectif numéro un du dirigeant Olivier Pickeu, en ce moment, en plus de l'objectif maintien. C'est un tout.
Et le Président ne s'en est jamais caché, il aime travailler avec des gens qu'il connaît. L'annonce fracassante du départ de Stéphane Moulin de son club, Sco d'Angers, fin mars, est encore dans toutes les têtes. 

Alors oui, il pourrait accepter de venir à Caen pour un salaire qui pourrait même s'adapter à la Ligue 2, c'est ce qu'il se chuchote dans les couloirs.

Mais encore faut-il que le club se maintienne. Benoît Pickeu, son préparateur physique et frère du Président, serait lui, déjà, en train de poser ses valises dans la ville aux cent clochers.

Ce qui est en train de se jouer au Stade Malherbe Caen est capital pour les prochaines années et tous les clubs normands sont derrière lui. Le SMC, c'est une locomotive depuis près de quarante ans dans le football régional et personne n'a envie de la voir sortir des rails. 

Encore la 37ème et la 38ème journée

Il reste deux journées cruciales à Caen pour se maintenir. Si le Stade Malherbe Caen veut échapper au dévissage infernal qu'ont déjà connu d'autres anciens pensionnaires de Ligue 1, tombés en Ligue 2 puis encore plus bas, il faut se retrousser les manches.
Après le match nul contre Auxerre, à l'issue de la 36 ème journée, le SMC est en plein frisson à une place de barragiste très (très) inconfortable. La situation devient tendue à l'extrême.

Devant lui, à deux petits points, il y a désormais USL Dunkerque et Niort. Et surtout, il y a derrière, un premier rélégable, Chambly, pas du tout abattu. On dirait même que le club picard est en pleine dynamique positive, en renaissance. Gonflés à bloc comme des rugbymens, ses hommes hurlaient "on peut le faire" sur le terrain, samedi soir, après une incroyable victoire 4-2 au Havre alors que leur coach touché par la Covid donnait ses consignes au téléphone pendant la rencontre. Rien à voir avec l'attitude des Caennais, au bout du rouleau. 

Après un stage à Deauville et des ateliers qu'ils ont eu l'air d'apprécier, que peuvent-ils bien faire en coulisse cette semaine pour sortir la tête de l'eau? Les entraînements se poursuivent sans grand changement sur les pelouses de Venoix. Hugo Vandermersch a confirmé sa grave blessure au genou (rupture des ligaments croisés antérieurs), et les pépites Lepenant et Beka-Beka ont retrouvé le groupe après une semaine d'isolement pour la Covid.

C'est tout? C'est le silence total autour de Venoix. Peu de bruit est fait sur les réseaux sociaux. "On sait que c'est grave quand même les copains des clubs rivaux n'osent plus nous charrier", expliquait la Caencanneuse, célèbre twittos fan du Stade Malherbe Caen, invitée de Bein sport pour le multi Ligue 2, samedi dernier. 

Au club, on assure que c'est l'union sacrée et il la faut, c'est vrai, pour aider le club à se sauver. Le Stade Malherbe Caen doit rester en Ligue2, ça ne fait aucun doute pour personne.

On en saura plus, après ces deux prochains matches : Toulouse, d'abord, ce samedi 8 mai. Un prétendant à la montée mené de main de maître par l'ex coach caennais, l'emblématique Patrice Garande.Un sérieux adversaire qui a besoin de points et qui se montrera très offensif. Sa seule fragilité : les suites de la Covid qui a décimé l'équipe ces dernières semaines. 

Ce sera donc dur de décrocher un résultat et il faudra aussi regarder ce que Chambly fera à Pau. Et puis la dernière journée, la 38 ème, se jouera à domicile contre Clermont. Autre équipe de haut de tableau, autre difficulté. Tous les scénarios sont encore possibles et ça ne rassure personne : descente directe, maintien ou les barrages

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