Depuis le 11 juillet dernier, le collectif l'assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions hébergent 17 personnes dans deux maisons situées rue centrale à Colombelles et Mondeville.
Les occupants des deux maisons situées rue centrale à Mondeville et Colombelles ont reçu ce lundi matin la visite de la police nationale. "On a aussi vu le propriétaire ce matin et on ne devrait pas tarder à voir l'huissier de justice qui sera mandaté pour nous assigner au tribunal", explique Régis, du collectif l'Assemblée générale de lutte contre outes les expulsions. "On pense qu'on va demander un an de délai pour l'occupation. On va voir ce que le tribunal nous accorde."
Le collectif a commencé à occuper ces deux maison le jeudi 11 juillet. Aujourd'hui, 17 personnes ys sont logées dont trois familles et un couple. "Avec la crise sanitaire, beaucoup de personnes installées dans des squats ont été relogées. Il y a deux ans on était à 500 personnes hébergées en squat. Ça a beaucoup beaucoup diminué. Beaucoup de personnes arrivent à trouver des logements en hotel ou en foyer. Mais on a découvert hier qu'une famille était à la rue depuis plus d'une semaine avec ses quatre enfants, âgés de 3 à 9 ans", raconte Régis, "Il y a donc encore des familles qui n'ont pas accès à l'hébergement d'urgence."
Si la crise sanitaire a pu améliorer la situation de ces familles sans logement, le collectif appréhende les prochains mois. "Les signes envoyés par la préfecture ne sont pas très bons", estime Régis, "L'espace Vannier, un centre d'hébergement de nuit, a changé de gestionnaire et la préfecture a annoncé la fermeture de la Charité, un centre d'hébergement pour les grands marginaux et les demandeurs d'asile. On craint que le choix de la préfecture soit dorienter les familles vers des hotels, des solutions d'hébergement moins pérennes."
Actuellement, une trentaine de personnes sont hébergées sur les quatre squats ouverts par le collectif dans l'agglomération caennaise : à la Folie-Couvrechef et boulevard Clémenceau à Caen ainsi qu'à Mondeville et Colombelles. Deux maisons sont également occupées à Ranville où se relaient des migrants "qui tentent le passage vers la Grande-Bretagne" installés dans le camp de Ouistreham.