Alors que le projet de reprise est toujours à l'étude, la direction de Saint-Louis sucre se félécite d'avoir signé l'accord sur le plan social, avec 3 syndicats. Les lignes de la réorganisation de Cagny, dans le Calvados, sont fixées officiellement.
Le groupe Saint-Louis Sucre, filiale française du sucrier allemand Südzucker, a annoncé mardi la conclusion d'un accord sur les mesures du plan social qui concerne notamment deux sites de production, à Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme.
Accord pour le plan social
"Saint Louis Sucre a signé avec trois organisations syndicales un accord collectif majoritaire relatif au plan de sauvegarde de l'emploi, dans le cadre de la réorganisationde ses établissements de Cagny, Marseille et Eppeville", a annoncé le groupe dans un communiqué.
L'établissement de Marseille est un site de conditionnement. Trois organisations syndicales ont signé, la CFE-CGC, FO et la CFDT, lesquelles "ont une représentativité de plus de 80%", indique la direction. "Le plan sur les mesures du plan social a été signé hier soir", confirmait de
son côté à l'AFP, Loïc Touzé, délégué syndical central FO de Saint-Louis.
Projet de reprise toujours à l'étude
"Il s'appliquera si le projet de reprise n'aboutit pas", a-t-il souligné, rappelant que les planteurs qui fournissent des betteraves aux deux usines concernées par ce plan sont toujours engagés dans un bras de fer avec la direction pour reprendre les deux sites de Cagny et Eppeville.
70 postes à Cagny
Dans cette version finale du plan social, "les suppressions de postes pourraient se traduire en licenciements économiques pour 51 salariés à Marseille et 70 à Cagny", selon la direction.
"Afin d'éviter des licenciements contraints, un important dispositif de départs volontaires sera mis en place pour ces salariés. Il comprend: des départs volontaires à la retraite, des cessations anticipées d'activité et des départs volontaires pour projet professionnel externe", indique le groupe.
Le plan prévoit également des aides financières à la création ou reprise d'entreprise, des congés de reclassement et des aides à la formation.
Concernant les salariés d'Eppeville, le plan prévoit le maintien de 47 salariés sur le site et "des propositions de modification des contrats de travail pour 71 salariés qui seraient invités à rejoindre les établissements de Roye Sucrerie ou de Roye Conditionnement."
"Le projet prévoit une mise en oeuvre au premier semestre 2020, après la campagne sucrière 2019/20 et la campagne sirop 2020", indique la direction de Saint-Louis.