Alors que le film, « Battle of the Sexes », est sorti sur nos écrans, la question de la discrimination dans le sport existe aussi au niveau régional. C’est le cas par exemple pour le Cross de Beauregard où les récompenses des hommes sont plus élevées et plus nombreuses que celles des femmes...
A Hérouville-Saint-Clair, si vous aimez la course en pleine nature et la compétition, mieux vaut être un homme. En effet, dans le club d’athlétisme d’Hérouville-Saint-Clair, le prix des récompenses du prochain Cross Beauregard (25 février 2018) diffère selon le sexe du coureur. Si vous arrivez premier et que vous êtes un homme, vous remporterez 100€, si vous êtes une femme, vous ne toucherez que 70€. Même différence de 30 euros pour la deuxième place.
Une somme symbolique, certes, mais qui heurte plusieurs licencié-e-s et illustre cette discrimination dans le sport.
De plus, si les cinq premiers coureurs de la catégorie « master homme » sont récompensés, seulement les trois premières coureuses de la catégorie « master femme » le sont. Au total, la catégorie femme recevra une récompense s’élevant à 160€, la catégorie homme s’élève à 365€. (cf photos)
30 euros d'écart, un somme symbolique mais...
C’est une licenciée du club qui nous alertée en voyant le flyer du club hier soir (cf photo), un écart de récompense qu’elle n’a pas compris : « Cela me choque énormément, on ne comprend pas cette différence. Homme ou femme le prix de l’effort est le même.» La joggeuse tempère : « Je ne veux pas pointer du doigt cette course spécifiquement, c’est un problème général qui touche tous les sports, le cyclisme, le triathlon etc. »
Nous avons contacté le club d’athéisme qui justifie cette différence, Henry Laumaillé, responsable du Cross explique : « Ces prix ont toujours existés, nous avons un budget que nous ne pouvons pas dépasser ». Il ajoute : « Les hommes qui participent au Cross sont plus nombreux que les femmes et ont un parcours plus long. » (ndlr : la catégorie homme parcourt : 8520 m, la catégorie femme cours sur 5 700 m). Si le club confirme qu’il ne changera pas les prix pour cette course, il n’exclut pas de les égaliser à la prochaine saison en 2019.
Pour information, les inscriptions sont gratuites pour les licenciés et coûtent 5€ pour les non-licenciés.
Une discrimination courante
Une pratique discriminante qui n’existe pas qu’au niveau régional mais également dans des plus grandes compétitions. C’était le cas en octobre dernier, une polémique suscité après le Marathon de Bruxelles dans lequel le gagnant avait touché un chèque de 1000€ alors que la gagnante seulement 300€.
Et justement, cette problématique de la discrimination genrée dans le sport est abordée dans le film « Battle of the sexes », actuellement en salle. L’histoire raconte le combat de la championne de tennis, Billie Jean King, pour que les femmes soient aussi respectées que les hommes sur les courts de tennis.