Le ministre de l'économie qui est en déplacement en Normandie a défendu la loi Travail ce matin sur l'antenne de France-Bleu Basse-Normandie. Emmanuel Macron est l'invité du journal de 19 heures ce lundi soir sur France 3 Normandie.
Il était encore sur la route qui le conduisait à Condé-en-Normandie : Emmanuel Macron a par avance répondu aux représentants syndicaux opposés à la loi Travail dont il savait qu'ils ne manqueraient pas de lui réserver un accueil particulier à son arrivée. Le ministre de l'économie qui se définit comme "pragmatique" continue de soutenir ce texte remanié, qui souffre avant tout, pense-t-il, d'un défaut de pédagogie : "On peut continuer à expliquer les défis de notre économie, et la réalité de la vie de nos entreprises".
Le ministre a également profité de cet entretien matinal sur France Bleu pour critiquer les étudiants et les lycéens qui sont, par exemple, réunis en assemblée générale ce jour à l'université de Caen pour préparer de prochaines actions de contestation. "Je n'ai pas de leçons à donner à la jeunesse de mon pays, on lui a fait trop de promesses. Que les jeunes se mobilisent, parfois s'indignent, je pense que c'est normal, dit-il. «Notre responsabilité est d'expliquer, d'illustrer par l'action et les résultats ce que nous sommes en train de faire. Je pense que les choses sont en train de rentrer dans l'ordre, que nous devons continuer à faire la pédagogie de cette réforme, et, en même temps, la pédagogie sur le monde qui change".
Les derniers mots d'Emmanuel Macron étaient réservés aux organisations étudiantes et lycéennes qui prennent la tête des cortèges contre la loi Travail : "J'ai parfois entendu dans les slogans ou dans les discussions que j'ai pu avoir avec les représentations de jeunesse des propos qui m'ont fait comprendre qu'elles n'avaient pas forcément une pleine conscience, non plus, du monde dans lequel nous rentrons, et nous ne rendons pas service à la jeunesse si nous lui laissons croire que le monde qu'elle s'apprête à traverser est celui de ses parents, ça n'est pas vrai. Donc je pense que collectivement nous devons regarder les choses en face, avoir un discours de vérité et gagner ensemble…"