Déficitaire depuis plusieurs années et confronté à une forte concurrence dans la région, ce petit musée de 80 m2 va devoir fermer ses portes en octobre prochain.
"C'est triste quand un musée doit fermer ses portes parce que le devoir de mémoire doit rester et à chaque fois qu'un musée ferme, c'est un petit peu une page d'histoire qui se ferme". Ce touriste belge rencontré ce vendredi au musée des Rangers de Grandcamp Maisy est sans doute l'un des derniers de l'établissement.
Ces dernières années, ils étaient de moins en moins nombreux à franchir sa porte: 8000 visiteurs en 2005 contre 5000 aujourd'hui. Depuis cinq ans, le musée de Rangers accuse un déficit de 20 à 30 000 euros. La commune de Grandcamp-Maisy, propriétaire des lieux, a donc préféré arrêter les frais et se concentrer plutôt sur la rénovation de son office du tourisme.
Selon le maire, ce petit musée de 80 m2 n'était plus adapté aux besoins du public, aujourdhui plus intéressé par "des éléments vidéos, interactifs, numériques". Le musée des Rnagers est sans doute aussi victime d'un "marché" extrêmement concurrentiel: on recense plus d'une trentaine de musées consacrés à la seconde guerre mondiale dans la région. Sans compter les sites du débarquement.
Reportage d'Elise Ferret et Cyril Duponchel
Intervenants:
- Fabien Colpin, touriste belge
- Jean-Paul Montagne, maire sans etiquette de Grandcamp-Maisy
- Jean-Luc Leleu, ingénieur de recherche CNRS au CRHQ - Axe Seconde Guerre mondiale