"J'ai demandé et obtenu l’investiture du Parti socialiste dont je suis membre de longue date" écrit la secrétaire d'état dans un communiqué. La députée sortante dans la circonscription de Lisieux souhaite faire taire les rumeurs d'un ralliement à la République En Marche.
Au soir de l'élection d'Emmanuelle Macron à la présidence de la république, la réaction de Clotilde Valter avait pu faire penser qu'elle allait franchir le pas."Ce nouveau quinquennat doit être utile pour la France et pour les Français. La gauche de Gouvernement, qui a exercé les responsabilités au cours des 5 dernières années, doit y contribuer" écrivait-elle dans le communiqué publié dès le 7 mai. Et de conclure par cet appel à l'ouverture : "Dans le moment historique que nous traversons, doivent prévaloir le sens des responsabilités et la volonté de construire ensemble pour notre pays et pour nos concitoyens."
Quelques jours plus tard, la publication d'une première liste de 450 candidats de la République en Marche aux législatives pouvait laisser penser qu'un rapprochement était en cours : le mouvement du nouveau président n'est pour l'instant pas représenté dans cette circonscription. Nos confrères du Pays d'Auge évoquaient des "tractations" en "coulisses".
La mise au point de Clotilde Valter est catégorique : "• Je n’ai demandé l’investiture de « En Marche », ni avant le premier tour de l’élection présidentielle, ni a fortiori depuis. (...) Bien entendu, je n’ai ni constitué, ni transmis de dossier à qui que ce soit et chaque organisation politique est seul maître de ses investitures". Et de conclure : "Les propos et réactions contradictoires avec ce que j'ai toujours dit ont pour seul objectif d’entretenir et la confusion et la polémique. Après une campagne présidentielle polluée par les affaires où les questions de fond n’ont pas été suffisamment abordées, il serait temps que chacun adopte un comportement à la hauteur des circonstances que traverse notre pays".
Le communiqué de celle qui était encore secrétaire d'état jusqu'à ce lundi ne précise pas toutefois si elle entend apporter son soutien au nouveau président à l'assemblée nationale. Dans les colonnes du Pays d'Auge, Clotilde Valter précise : "J’attends des éclaircissements du président de la République concernant ses propositions politiques. Nous nous retrouvons sur des sujets comme la compétitivité, l’innovation, la recherche ou le soutien aux territoires ruraux. En revanche, j’émets des réserves à propos de la future loi Travail".