La comédienne syrienne, égérie de la révolution pacifiste, Fadwa Souleimane a présenté son recueil de poèmes « A la pleine lune » à la Médiathèque de Lisieux dans le cadre du 17ème Printemps des poètes. L’ouvrage a été publié au Soupirail, une maison d’édition du Pays d’Auge.
Fadwa Souleimane offre aux lecteurs des poèmes profonds, sensibles et vifs dans son recueil « A la pleine lune ». Elle parle de l’enfance pour évoquer l’horreur présente en Syrie. Son œuvre est un voyage sur le fil de l’origine pour conserver la mémoire du peuple syrien. Les poèmes ont été traduits de l’arabe par Nabil El Azan. Le recueil a été publié aux éditions Le Soupirail. Cette maison d’édition a été crée il y a un an par Emmanuelle Viala-Moysan et son siège est installée dans une demeure située au cœur du Pays d’Auge, au Mesnil-Mauger.
Samedi 7 mars, Fadwa Souleimane a présenté son œuvre et son histoire à la Médiathèque André Malraux de Lisieux dans le cadre du Printemps des poètes devant un auditorium comble.
La voix de la révolution pacifiste du peuple syrien
Fadwa Souleimane est exilée politique en France depuis 2012. Elle a été condamnée à mort par le régime syrien suite à son engagement pour une révolution pacifiste. Egérie syrienne du monde intellectuel et artistique, ses talents de comédienne et la force de son engagement pour les libertés lui ont valu d’être portée en symbole de la contestation non-violente syrienne.
Quand sa condamnation à mort a été rendue publique, Fadwa Souleimane a reçu des centaines de lettres de Syriens lui demandant de « Rester en vie ». Aujourd’hui, Fadwa Souleimane, en France, à près de 4500 kilomètres de sa ville natale Alep, continue son combat : Faire entendre les souffrances et les espoirs du peuple syrien.
Fadwa Souleimane sera le 15 mars à Bordeaux à la Librairie Olympique, le 19 mars à la maison poétique de Rennes et du 20 au 23 mars au salon du livre de Paris aux côtés de son éditrice.
Le Soupirail : une maison d’édition ouverte sur le monde
Les éditions Le Soupirail ont été crées par Emmanuelle Viala-Moysan en 2014, huit ouvrages ont déjà été publiés. Le Cri et La maladie de la vie, de l’auteur iranien Mahmoud Chokrollahi. Mararia, l’œuvre de l’écrivain originaire des Canaries Rafaël Arozarena a été traduite de l’espagnol l’an passé. Sur l’île de Lanzarote, une femme à la beauté exceptionnelle attise tous les désirs masculins. A découvrir aussi Les inquiétudes du Hall du poète moderniste espagnol Alonso Quesada, L’Anonyme Flamand du roumain Constantin Mateescu et Les enfants des cyclones de Ronald C. Paul né en Haïti.
Le reportage de Jean-Baptiste Pattier et Mathieu Van Bellinghen :