Sur le sable de Ouistreham, des centaines de personnes ont tenu à être présentes pour vivre le moment d'hommage national rendu à Léon Gautier. Il était le dernier membre du commando Kieffer, qui avait débarqué en Normandie lors des opérations du 6 juin 1944. Les motivations de ces anonymes sont diverses. Ils partagent tout de même une envie : continuer à faire vivre la mémoire et l'histoire.
Je suis présente par devoir
Thérèse Lévêque, femme de militaire
"Je suis là pour tous les libérateurs comme Léon Gautier. C'est un devoir d'être présente. Je l’ai rencontré chaque année, pendant 5 ans, grâce à la section des médaillés militaires. Mon mari était militaire dans les chars, il a fait l’Indochine et l’Algérie. Vaincre ou mourir, c’est leur devise. On rencontrait Léon Gautier à Ouistreham ou ailleurs dans la région. Il ne cessait de répéter qu'il faut maintenir la paix, que c'est ce que l'on a de plus précieux. Ce que je retiens de lui c’est son amabilité, sa gentillesse et son regard souriant et toujours malicieux."
Il faut continuer à transmettre la mémoire
Victor et Alex, membres de la fraternité des Héritiers, motards anciens commandos marines.
"On est venu spécialement ce matin de Lorient, c’est une évidence d'être là. Ce n’est pas Léon Gautier qui nous a remis notre béret vert puisqu’on a été brevetés il y a 30 ans, mais c’est normal d’honorer la mémoire des anciens. Et même sans Léon Gautier, il faut continuer à transmettre la mémoire. On sera présent aux futures cérémonies du 6 juin ici. On a à cœur de faire perdurer l’hommage et la mémoire."
Là, c'est un hommage à un très grand homme.
Joseline Belle, femme de militaire
"Je suis venue parce que j’aime les cérémonies et là, c’est un hommage à un très grand homme. Je ne connaissais pas Léon Gautier, je ne vis ici que depuis un an et demi, je viens de la Somme où l’on se préoccupe plus d’une autre guerre ! Ce qui m’a marquée dans ce que j’ai lu sur Léon Gautier, c’est surtout son courage… Mon mari disait toujours qu’il faut montrer du respect aux anciens, alors c’est pour cela que je suis là."
Nous sommes là un peu par hasard
Kristof Meuwissem, touriste belge
"On est là pour les vacances, et ce matin, on a vu énormément de policiers. On était intrigué alors on est venu jusqu’ici. Je ne connais pas Léon Gautier, et je ne pense pas que l’on va rester parce que filles ne sont pas très intéressées."
C'est ma première cérémonie
Manon 12 ans venue avec sa grand-mère Dominique Guillaume
"C’est bien de savoir qui il était, je sais que c’est le dernier soldat qui avait survécu. On devait venir ici, mes parents m’en ont parlé, et c’est la première cérémonie à laquelle j’assiste."
"J’accompagne ma petite-fille, je ne vis pas ici - je viens de Charente Maritime. Ce sont des choses que l’on ne verra plus alors on est venu pour cela. C'est important de continuer à organiser ces cérémonies, pour que la mémoire ne s’éteigne pas."