Passeports. "Nous n'avons pas le personnel" : le contrôle biométrique des voyageurs étrangers aux frontières de l'UE est reporté

Le registre automatisé de l’UE pour les courts séjours des voyageurs non ressortissants de l’Union européenne, nommé Entry exit system (EES) n’entrera pas en vigueur, comme prévu, le 10 novembre 2024. Au terminal ferry de Ouistreham, dans le Calvados, ce report est un soulagement.

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L’Entry exit system (EES), nouveau moyen de contrôle aux frontières, devait entrer en vigueur le 10 novembre 2024, mais ce ne sera pas le cas.

Enregistrer les données biométriques

Il s'agit d'un système informatique automatisé permettant d’enregistrer tous les voyageurs étrangers à l’Union européenne pour un court séjour, qu’ils soient titulaires ou non d’un visa. À l'entrée sur le territoire, ils devront scanner leur passeport sur une borne libre-service.

Cette borne permettra de remplacer les traditionnels coups de tampons. Elle pourra enregistrer l’identité complète de chaque voyageur, mais aussi ses données biométriques avec empreintes digitales et photo. Et elle permettra également de savoir quand le voyageur est entré ou sortie du territoire.

Le ministère de l'Intérieur explique que ce dispositif entrera bien en vigueur, mais de manière progressive. Au terminal ferry de Ouistreham, les Britanniques, constituent plus de 80 % de la clientèle. Depuis le Brexit, ils sont donc concernés.

Le report du projet soulage le terminal ferry de Ouistreham

Le report du projet semble être une aubaine pour le terminal ferry qui n'était pas prêt : "Nous ne disposons pas du personnel nécessaire pour effectuer ces contrôles pour le moment et ce qui nous inquiète surtout c'est toute les difficutés logistiques", explique Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires à la Chambre de commerce et d’industrie Caen Normandie.

À Ouistreham, il existe déjà des contrôles à la frontière. Et ce changement important demande une autre organisation : "Nous n'avons pas que des piétons comme dans les aéroports. Ici, on a des voitures, des poids lourds, des vélos, des camping-cars. Il faut qu'on puisse créer différentes lignes pour les contrôler. Tout le monde ne peut pas descendre de son véhicule. Vous imaginez le temps que ça va prendre ? Une longue attente qui va provoquer une expérience client qui sera forcément plus dégradée et qui aura un impact sur notre activité", ajoute ce dernier.

Moderniser les contrôles aux frontières de l'UE

    L’objectif principal de l’ESS est de moderniser les contrôles aux frontières extérieures de l’UE. La collecte de données biométriques et le partage d’informations aideront les autorités à épingler les personnes qui dépassent la durée de validité de leur visa de courte durée et qui commettent des fraudes à l’identité.

    Tous les États membres, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, et quatre pays associés à Schengen – l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse – participeront au système. Reste à savoir quand il sera mis en place.

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