Le match avait été reporté d'une semaine en raison du mauvais temps : samedi soir, l'AF Vire (N3) est allée s'imposer 2-1 à Montlouis-sur-Loire (N3). Les joueurs ont fêté la victoire avec les supporters qui avaient effectué le déplacement en Tourraine. Et ils ne semblent pas décidés à d'arrêter là.
Le président de l'AF Virois n'est pas encore remis de ses émotions. Christophe Lecuyer raconte : "on était dans les arrêts de jeu à 1-1. Franchement, je nous voyais aller en prolongations. Et puis l'arbitre siffle un coup-franc pour une faute commise près de la ligne de touche, juste devant moi. Stanley Boucaud va pour le tirer. Il me demande combien il reste. On avait joué les trois minutes de temps additionnel. Je lui dit : c'est fini, c'est la dernière. Il décide de la jouer fort devant le but en essayant de cadrer. Il frappe. Personne ne détourne, et ça finit au fond. Incroyable..."
Une qualification au bout d'un chemin semé d'embûches
Les Virois auraient normalement dû jouer la semaine dernière. "On s'était préparé toute la semaine. L'adrénaline montait. Puis le vendredi soir, on apprend que le match est annulé parce que la pelouse est impraticable, raconte le président du club. Il a fallu annuler l'hôtel, le bus réservé pour les supporters et tout organiser pour la semaine suivante".
Les joueurs, très frustrés, ont peut-être été perturbés dans leur préparation. "Cela faisait quinze jours qu'ils attendaient ce moment. On est parti de bonne heure. Ils ont fait la siecte à l'hôtel. Mais sur le terrain, en première mi-temps, on n'y était pas. On s'est vraiment fait bouger. Je peux vous dire que le coach les a secoués à la mi-temps. Il leur a dit de bien réaliser que certains n'auront peut-être jamais plus la possibilité de rejouer un septième tour de coupe de France. Il y a des occasions qu'il ne faut pas laisser passer !"
En deuxième mi-temps, une équipe transfigurée entre sur la pelouse. Dallois égalise. Il touche le poteau quelques minutes plus tard. Montlous-sur-Loire a aussi l'occasion de prendre l'avantage. C'est finalement ce coup-franc joué à l'ultime seconde de ce match fou qui qualifie Vire.
Versailles au prochain tour, pour rêver en grand
C'est la première fois depuis une dizaine d'années que le club parvient à se hisser à ce niveau de la compétition. "Et pourtant, oin n'a pas été gâté par le tirage, souligne Christophe Lecuyer. On reçoit d'abord Saint-Lô qui joue dans notre championnat et qu'on bat 3-1. Pour le tour suivant, on espérait un petit. Finalement on va jouer à Cherbourg, qui était en tête de notre poule de N3. On gagne 2-1, et là, on se dit qu'il commence à se passer quelque chose".
Le déplacement à Montlouis n'avait encore rien du cadeau. Et que dire du prochain tour : "encore un tirage galère. Versailles est en tête de son groupe de National 3 en Ile-de-France. Mais on a l'avantage de recevoir, se console le président du club qui caresse un espoir : atteindre les 32e pour égaler la meilleure performancer jamais réalisée par Vire dans son histoire. Pourquoi ne pas rêver ? La Coupe sert d'abord à cela.